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HISTOIRE DES ACIÉRIES

DE CÉMENTATION.

attendre : en 1778 , Nérouville était le seul établissement qui livrai en grand les aciers fins à la con-7 sommation chu royaume ; les fourneaux de cémen-

métallurgiste publia en 1782 : je crois utile d'en présenter un extrait. Comme Réaumur l'avait fait 6o ans plus tôt, l'àuteur déclare encore ici formellement que son opinion était arrêtée à l'avance sur la haute qualité aciéreuse des fers indigènes. Ayant présenté à l'administration plusieurs mémoires, dans lesquels j'avois démontré la nécessité de tenter les moyens d'éleveren France des manufactures d'acier fin, pour enlever aux étrangers une, branche de commerce d'importa.don qui est onéreuse à la nation; que Néronville étoit la seule manufacture en grand d'acier fin par cémentation, et qu'elle n'employoit que des fers de Suède ; et enfin ayant assuré, d'a-

tation y avaient été portés à des dimensions qui témoignent de l'activité et dela régularité de la fa-

brication, et qui n'ont pas été dépassées depuis, même en Angleterre. L'un de ces fourneaux recevait à la fois jusqu'à 4o.000 kilogr. de fer forgé. Cette prospérité, fondée sur l'emploi du fer étran-

ger émut vivement l'opinion publique : Grignon, l'homme de l'époque à qui ses écrits et sa position donnaient le plus_d'autori té en semblable matière, crut devoir combattre, clans plusieurs mémoires, la direction où s'engageait l'industrie française; soureçut tenu par les idées que Buffon avait émises du gouvernement, en 17,-,79,1a mission de soumettre à des expériences comparatives les fers forgés de

près les essais que j'avois faits, qu'il .étoit possible de convertir nos fers françois en bon acier lin.

» Le gouvernement, attentif à procurer aux

France, de, Suède, de Sibérie et d'Espagne. On choisit pour lieu des expériences les aciéries de Buffon et de Nérouville , et on y rassembla des fers préparés dans les principaux groupes de for-

arts et aux manufactures nationales, des objets

d'émulation et les moyens de faire fleurir le commerce, m'autorisa en novembre 1779 à

faire les expériences nécessaires pour constater la propriété relative que les meilleures espèces

ges du royaume. Ici encore l'expérience officielle

vint condamner la pratique industrielle; et, ce qui est digne de remarque, c'est que l'industrie, doutant du succès même qu'elle avait obtenu accepta docilement l'arrêt qui fut porté par Grignon dès ce moment, l'aciérie de Nérouville commença à déchoir et s'éteignit vers 1792. En

de fers François ont pour être converties en acier fin , par la voie de la cémentation Dès :ors, je me disposai à préparer tous les objets nécessaires. j'écrivis dans les différentes

provinces du royaume, pour faire rendre à Buffon les fers de meilleures qualités qui m'étoient

1793 ,l'un des martinets de Nérouville , qui n'avait

connus. J'en tirai des Pyrénées, des Alpes

pas encore été démoli, fut remis en activité dès le début de l'époque remarquable que la révolu-

(Dauphiné), des Vosges (Alsace), de FrancheComté, Lorraine, Champagne et Berry

tion française ouvrit clans l'histoire de nos aciéries. Les tendances et les résultats des expériences de Grignon se trouvent suffisamment caractérisés par

préambule et la conclusion du mémoire que ce

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» Il. résulte donc des expériences que nous avons

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fait.faire par ordre du gouvernement, qu'il est très-possible de faire de très-bons aciers fins Tome IX, i846. 15