Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)
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DE CÉMENTATION.
à l'aide duquel, moyennant une préparation Chimique tenue secrète, l'auteur prétendait convertir directement les plias mauvaises fontes en aciers fondus de qualité supérieure. On nous montra à cette occasion des objets ouvrés dont la qualité nous parût être excellente; mais nous n'avons point encore appris que ces essais aient conduit à un procédé manufacturier. 11 me semble peu utile de développer davanracre l'histoire des tentatives faites en France dans le but de fabriquer, avec des matières exclusivement indigènes, des aciers de qualité supérieure. J'aurais à reproduire invariablement, pour chaque cas, les mêmes circonstances : la réussite des premiers essais; la ruine des entreprises fondées sur les rapports officiels et sur les distinctions honorifiquesaccordéesaux inventeurs. Les détails qui précèdent me paraissent suffire pour mettre au besoin le lecteur sur la voie d'études plus approfondies.
personnes qui ne sont point à la hauteur d'une
Après avoir constaté tous les mécomptes dont je ce,?`,Ze2t'in n'ai rapporté ici que le moindre nombre, j'ai soula fabrication de vent cherché à m expliquer pourquoi tant de perl'acier. sonnes, au lieu d'employer les moyens assurés de succès fournis par l'expérience anglaise, persiStent
l'expérience doit 'condamner. Ces réflexions ne s'appliquent pas seulement à l'industrie de l'acier,
Causes des mé .
à suivre, sans nouveaux moyens d'action, la siôiè où tant d'autres ont échoué avant eux. Cette persistance rie s'explique pas seulement par tance qui S'attache à la fabrication des aciers supérieurs ; elle tient surtout à d'autres motif. Au premier rang de ceux-ci je trouve les indications d'une science erronée, ignorante des -fait§; qui, en proposant comme facile l'un des problèmes les plus épineux de la métallurgie, jette encore chaque jour dans la voie des eXpérieirc'es heaiidnip de
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HISTOIRE DES ACIÉRIES
semblable tâche. Je m'explique encore là perSéL. vérance imprudente des inventeurs par l'abus 4i a été fait depuis un siècle et demi des expériences officielles, des rapports louangeurs et des distinctions honorifiques. On ne peut sans doute qu'applaudir aux sentiments honorables qui ont motivé ces encouragements; tous ceux qui ont été dans le
cas de porter un jugement sur la valeur réelle d'une invention, savent combien il est naturel de céder à l'intérêt qu'excite un artiste dévoué à son oeuvre et qui, pendant toute sa vie, a lutté contre de'S difficultés supérieures à ses forces. 11 n'en est patà
moins vrai toutefois que l'émission prématurée dé ces encouragements est chose regrettable. Les éloges officiels ne peuvent prévaloir contre la force des choses : si donc l'invention n'a point d'avenir, ils nuisent à l'inventeur même en prolongeant ses illusions; ils nuisent surtout à l'industrie en appelant plus tard d'autres personnes dans une voie que elles m'ont été suggérées également par nombre de rapports officiels relatifs à d'autres branches de là
-métallurgie. Ces études me conduisent à penser que les institutions scientifiques et industrielles, qui, en jugeant la valeur des nouvelles méthodes de travail, rendent journellement de si 'grands services 'à l'industrie, pourraient acCiditre 'considérablement, par un moyen très-simple, l'utilité de leur intervention. Je proposerais que chaque recueil périodique où s'impriment les rapports relatifs aux inventions récentes, fût complété à l'avenir par un second recueil, dans lequel, dik ans de distance par exemple, on constaterait T'état