Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)

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RÉFORME DU TARIF

fabriqué dans l'Aude revient au plus à 45 fr. les loo kilog. : ce fer, s'il possède les qualités qu'on lui attribue, a donc en France un placement assuré. Si les masses de fer supérieur qui se fabriqueront par les moyens qu'on vient de découvrir ne pouvaient immédiatement être employées sur le rua cché intérieur que le tarifa malheureusement restreint jusqu'à ce jour, elles pourraient provisoirement trouver un placement fort avantageux a Sheffield, où les aciéries sont librement ouvertes aux fers supérieurs de toute origine. Le fait que l'en signale incidemment tranchera clone, dès qu'il aura été constaté, la question en litige contrairement à nies conclusions; niais en ce moment ce n'est qu'une assertion qui ne peut être admise dans une discussion basée sur des faits avérés.

Quant aux motifs non explicitement désignés, que l'auteur de la brochure déduit de l'ensemble sur la métallur- de ses travaux sur la métallurgie des Pyrénées, je gie des Pyrénées. ne pense pas qu'il y puisse trouver dés arguments pour la thèse qu'il défend. Ces prétentions sont repoussées par des rapports officiels dont l'administration est saisie en ce moment , et qui consta, tent que, depuis 6o ans, l'art n'a point fait un pas 'Réfutation des

motifs tirés de travaux récents

DES EEIVx., A Açoit.

prises. en France depuis un siècle et demi ; qu'en conséquence ils «induisent à une conclusion tout opposée à celle qu'on en prétend tirer. Toutefois, étant en mesure de relever par des preuves plus simples et non moins décisives les illusions qUe l'on paraît entretenir à cet égard, je pense qu'il y, a convenance à négliger une preuve qui n'est point indispensable à la rectification des faits. Je me bornerai donc à opposer aux motifs fondés sur des travaux métallurgiques poursuivis depuis 12 ans, deux arguments qui me paraissent sans réplique. Le premier argument m'est fourni par la con, clusion même de l'ouvrage que je viens de citer. A la suite d'un paragraphe où sont signalés les défauts des fers pyrénéens , et les moyens qu'il propose d'employer pour y apporter remède, l'auteur compare, dans les ternies suivants, la qualité de ces fers et celle des fers du Nord « L'emploi bien entendu de ces moyens facilitera , je crois, le développement que la fabrication des aciers cémentés pourra prendre avant peu , par suite de la construction des chemins de fer. Mais pour provoquer et maintenir un tel » résultat, ii y a des efforts à faire, car nous som.» mes loin encore des qualités que donnent à la con-

dans les forges des Pyrénées. Il serait encore facile de refluer cet ordre de motifs par une analyse de l'ouvrage où l'auteur a consigné, en i843, les résultats de ses travaux (i). S'il devenait nécessaire de porter la discussion sur ce point, je serais en mesure de prouver que ces travaux n'ont point eu d'autres résultats que toutes les expériences entre-

sommation les fers du nord de l'Europe et de la Sibérie. S'il ne nous est pas encore permis de songer à rivaliser un jour avec les bonnes qualités, du moins sommes-nous autorisé à penser que bientôt il nous sera possible de lutter avec » les bonnes marques ordinaires. » Ce jugement est exactement celui que j'émet-

(1) Recherches sur le gisement et le traitement direct

des minerais de fer dans les Pyrénées, etc. ; par M. .1. François, ingénieur des mines. Paris, 1843.