Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)

RÉFORME DU TARIF

DES FERS A ACIER.

tais à la même époque, en le précisant davantage

Je suis donc en droit de demander à l'auteur comment il concilie son opinion de 1845 avec celle de 1843; comment il peut maintenant se croire fondé à affirmer que la qualité des fers pyrénéens l'emportera bientôt sur celle des fers du Nord de première qualité, y a deux ans il n'osait espérer qu'ils pussent jamais atteindre la qualité des 'fers de troisième rang? Le second argument m'est encore fourni par la conclusion même de la brochure à laquelle je ré-

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et en le motivant d'une manière rigoureuse sur une comparaison de la valeur commerciale des fers

provenant des Pyrénées et du nord de l'Europe. En mettant sur la même ligne les fers de Suède et de Sibérie, l'auteur indique clairement qu'il fait abstraction des fers de Danemora, qui en effet

sont au-dessus de toute comparaison, et dont le prix s'élève à Sheffield jusqu'à 351' par tonne ou à 87 fr. par Io° kil. En déclarant que les fers pyrénéens ne peuvent songer à rivaliser un jour avec les bonnes qualités de Suède et de Sibérie,

l'auteur ne pouvait parler que des fers de troisième rang, cotés aujourd'hui à i8"°. to". la tonne

ou à 47 fr. les ro° kil., puisque le prix des fers de Sibérie ne dépasse pas cette limite ; d'un autre côté , enfin, en émettant l'espoir qu'il sera bientôt

possible aux fers pyrénéens de lutter contre les bonnes marques ordinaires, il ne peut faire allusion qu'aux meilleurs fers du Nord, importés pour certains usages spéciaux dans les ports de France, qui, en Angleterre, valent au plus 14"' la tonne ou 36 fr. les toc, kil., et qui, venant après les fers à acier de cinquième rang, sont rarement employés pour la fabrication de l'acier. C'est précisément la place que les aciéries françaises, ainsi que je l'indiquais en 1843 , assignaient alors, par leurs prix courants, aux fers pyrénéens. J'ai prouvé en effet, par la comparaison des prix courants de France et d'Angleterre, que les fers pyrénéens ne

seraient payés en Angleterre que 34 fr. par les mêmes usines qui payent 87 fr. les meilleurs fers suédois ; tandis qu'en France les aciéries , qui payeraient 107 fr. ces derniers fers, n'offrent que 46 fr. pour les fers des Pyrénées.

ponds et dans laquelle on récl a me le secours du gou-

vernement, en vue d'améliorer par des expériences la qualité des fers pyrénéens. Si, comme on croit pouvoir maintenant l'affirmer, la chaîne des Pyré-

nées recèle, pour la fabrication des aciers supérieurs , des ressources inconnues à toutes les autres

contrées, il paraîtra inexplicable à tout le monde que depuis plus de dix siècles, au coeur de l'Europe civilisée, on n'ait pu arriver aux résultats qui en moins de deux siècles ont été obtenus au milieu des forêts polaires de la Suède et de la Sibérie ; On ne comprendra pas davantage qu'aujourd'hui l'industrie privée, à qui des travaux récents ont révélé de faciles moyens de succès, se montre impuissante à réaliser des améliorations auxquelles elle est si vivement intéressée. En venant dans de telles conditions réclamer l'assistance du gouvernement et des expériences officielles, on donne la mesure des espérances qui se peuvent fonder-sur les résultats obtenus jusqu'à jour.

Je constate donc qu'il n'y a , dans la brochure De simples con-

viciions peuà laquelle je réponds , aucun fait d'où l'on "' ene m autoriser les

conclure que la chaî ti e des Pyrénées doive produire av ssertions oppoà la réforme à P avenir, plus que par le passe, des fers a acier dusées tarif.