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SUR LA LAUMOINITE.

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RECHERCHES

L'altération spontanée de la laumonitè a été observée par tous les minéralogistes, mais jusqu'à présent la cause en était restée inconnue. Dans son mémoire sur ce minéral (1), M. Dufrénoy dit qu'elle devient friable par le contact de l'air, sans faire connaître la cause de cette altération ; mais dans son traité de minéralogie (2), M. Beudant dit que la laumonite de Bretagne, lorsqu'elle s'effleurit , ne perd pas de son eau. Nous avons fait quelques expériences pour reconnaître quelle est la cause de l'efflorescence spontanée de la laumonite, et nous avons constaté qu'elle est due à la disparition d'une certaine quantité d'eau, qui est faible à la vérité, et qui avait pu

4diapper dans les observations dont ce minéral avait été précédemment l'objet. Présumant que l'altération de la laumonite pouvait être le résultat d'une diminution dans la quantité d'eau qu'il contient, nous avons d'abord plus si on rendrait l'altération de ce minéral'cherché il fût le plaçant dans des conditions où , en rapide plus exposé à perdre de l'eau : trais expériences comparatives ont été faites simultanément en exposant de la laumonite dans le vide, dans une atmosphère sèche et dans une atmosphère humide. Le 28 janvier i845, I".,457 de laumonite en petits fragments ont été mis dans le vide. Un mois après nous y avons reconnu une diminution de poids de 0".,033, ce qui fait une perte de 2,26 p. o/o. Les cristaux étaient très-altérés ; ils étaient devenus opaques et tout à fait friables; l'efflorescence avait été très-sensible dès les premiers jours. Annales des mines, 3e série, tome VIII, p. 506. Traité de minéralogie, par M. Beudant, e volume, page 98.

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Le 28 janvier 1845, 1".,130 de laumonite en petits cristaux ont été mis sous une cloche dont l'air était maintenu dans un état constant de siccité par une capsule remplie d'acide sulfurique ; une nouvelle pesée de ces cristaux faite le 3 mars a accusé une perte de poids de 0".,0435 ou 3,85 p. o/o. Cinq mois après, nous avons reconnu par une troisième pesée que la perte qui avait eu lieu dans l'intervalle n'était que de o,3o p. o/o ; cette diminution si minime montre que dès le premier mois la laumonite perd presque toute la quantité d'eau qu'elle peut cédèr à l'air sec. Néanmoins une quatrième pesée qui a été faite au mois d'avril 1846, c'est-à-dire sept mois après la précédente, nous a encore indiqué une nouvelle perte en eau de o,3o p. o/o. Si la laumonite continue encore à perdre une très-petite quantité d'eau au bout de plusieurs

mois, cela tient probablement à ce que la ma-

tière sur laquelle nous avons opéré étant à l'état de

cristaux, la déshydratation ne peut pénétrer que lentement à l'intérieur. L'altération qu'éprouve la laumonite abandonnée à l'air libre est beaucoup plus lente que celle éprouvée sous le vide ou dans un air tout à fait sec, niais elle résulte aussi d'une diminution dans la quantité d'eau, ainsi que le montre l'expérience suivante Le 1" février 1845 nous avons mis sous une clo-

che à double tubulure, et dans laquelle par conséquent l'air pouvait se renouveler, deux petites capsules contenant l'une 3".,257 de laumonite en petits Cristaux, l'autre 2".,2695 de laumonite pulvérisée; la température de l'appartement où était cette cloche variait de io à 17° , et l'air y était peu humide. Le 2 mars, une nouvelle pesée nous