Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)
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APPAREIL A AIR COMPRIMÉ 354 sas, en vertu de son excès de pression sur Vair atmosphérique, se dégage avec fbrce en produisant un sifflement aigu et. prolongé. On ouvre de plus -
en plus le robinet (h). Au bout de quinze à vingt minutes l'équilibre est complétement établi entre la pression extérieure et intérieure du sas; la porte (c) s'ouvre par son propre poids; et les ouvriers sortent du sas.
Au moyen d'un tour
établi à l'extérieur, on
fait monter les caisses pleines de déblais.
On les remplace immédiatement par d'autres caisses vides, et les ouvriers du nouveau poste descendent dans le sas. On fait alors une manoeuvre inverse : on ferme là -porte supérieure (c); on ferme le robinet (Ii), et on ouvre graduellement le robinet inférieur (h'). Instantanément l'air cornprimé de la fosse s'élance par cette issue dans le sas, où la pression va croissant graduellement jus-
qu'au moment où l'équilibre est établi entre le
dessous et le dedans du sas. En cet instant la porte inférieure (cl) s'ouvre par son propre poids, et les ouvriers descendent par des échelles au fond du puits.
Aussi bien pendant le temps que dure la manuvre que nous venons d'expliquer, qu'avant ou après , toujours en un mot, ou plutôt tant qu'on veut tenir le puits à sec, la machine doit marcher, et la pompe doit envoyer de l'air par le tuyau d'introduction. Dès qu'il y a interruption dans cette émission , l'eau monte dans le puits; mais elle morne avec lenteur, maintenue qu'elle est par la force élastique de l'air. S'il n'y avait aucune issue pour celui-ci , l'équilibre établi entre la pression de l'air et celle de l'eau serait permanent, et sans nouvelle émission d'air le puits resterait Zt
POUR TRAVERSER LES NIVEAUX. 355 sec. Mais les pertes qui se font à travers les pores du terrain
par le fond et latéralement sont très
Considérables Elles peuvent être mesurées par la quantité d'air qu'il est nécessaire d'expédier sans cesse dans le puits pour y maintenir une pression constante. Or cette quantité varie essentiellement avec la profondeur à laquelle on est parvenu. Ainsi lorsque le manomètre accusait r atmosphère de pression, le nombre de coups de piston du ,cylinde soufflant nécessaire pour maintenir le puits à sec était de cinquante à très-peu près, tandis qu'il était de quatre-vingts lorsque la pression accusée au manomètre était de 2 atmosphères. Cela revient à dire qu'il se perdait environ 5,85 mètres cubes d'air par minute dans le premier cas, et 9,36 mètres cubes d'air-dans le second. Dans l'explication que nous venons de donner tout à l'heure de la manoeuvre habituelle des parties essentielles de l'appareil , rie se trouve pas indiqué l'usage du tube ascendant (f). Ce tube ne sert, en effet, que bisque, par quelque accident, par un arrêt de la machine soufflante, ou pour une cause quelconque, .Veau étant montée à une certaine hauteur dans le puits, on veut le remettre à sec. En faisant agir la machine soufflante, l'on
refoule bien l'eau dans les conduits qui l'ont
amenée, mais parfois lorsque les terrains sont peu ouverts, peu fissurés, ce refoulement se fait avec beaucoup de lenteur. Dans ce cas on ouvre le robinet (1.), et l'eau pressée à sa surface s'élève dans le tube, et se trouve ainsi expulsée avec plus de rapidité hors du puits. Il semblerait qu'il y a désavantage à procéder à l'expulsion de l'eau de cette manière, parce qu'il faut surélever l'eau de près de 4 mètres, par rap-