Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)
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A PPARETL A AIR .COMPRIME
port à son niveau naturel, pour la faire dégorger hors du sas ; il n'en est pourtant pas ainsi , et l on parvient, par un artifice fort ingénieux à faire monter l'eau même à une hauteur notablement supérieure à celle que représente la pression ma-
nométrique. Ce moyen consiste à pratiquer dans le tube de dégorgement, dans la portion qui avoisine le niveau de l'eau et un peu au-dessus de celui-ci, des petits trous par lesquels une certaine quantité d'air se dégage. En se dégageant avec rapidité, ce courant d'air entraîne l'eau ; et de plus il se produit ainsi dans le tube, à la faveur des nombreuses bulles d'air qui y circulent , un milieu dont le poids spécifique moyen est moindre que celui de l'eau. En bouchant avec de l'argile successivement un plus ou moins grand nombre de ces petite trous, et observant l'effet produit, c'est-à-dire l'abaissement progressif de l'eau, l'ouvrier chargé de ce soin ar-
rive avec promptitude et facilité à déterminer la
quantité précise d'air qu'il faut, pour une profondeur donnée, laisser entrer pour produire le maximum d'effet.
Nous avons à expliquer maintenant de quelle manière s'exécutent l'approfondissement et la pose successive des cadres de cuvelage dans le travail que nous décrivons. Dans l'approfondissement des puits à travers les niveaux , tels qu'ils s'exécutent habituellement
dans le Nord, la pression de l'eau, qui s'exerce du dello:17s en dedans par rapport au pourtour du puits, tend à serrer les joints des pièces du cuvelage, à les rendre imperméables. Ici l'inverse a lieu : la pression transmise ayant lieu du dedans en dehors, tend à disjoindre les pièces, et par con.Y I
POUR TRAVEIISER LES NIVEAUX.
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séquent à faciliter les fuites d'air à travers le ter-
rain. Pour la même raison, la clef ou pièce de cuvelage qui, en raison de sa forme, laquelle est en rapport avec sa destination, tend à presser les
unes contre les autres les pièces du cuvelage, dans le sens vertical, quand la pression s'exerce du dehors au dedans, la clef, disons-nous, ne peut produire aucun ,effet quand la pression s'exerce en sens inverse, et elle tend même à sortir de son emboîtement.
Il a donc fallu relier entre elles les dix pièces qui composent chacun des cadres, au moyen de' bandes de fer placées dans les angles ; et quant aux clefs, pour les empêcher de rentrer', on leur adapte une traverse en fer verticale, boulonnée à leur centre, et qui s'appuie aux deux cadres supérieurs et inférieurs, lesquels les maintiennent. Malgré les ferrures , la pression qui s'exerce sur les éléments du cuvelage les disjoint, et l'air s'échapperait avec force et rendrait l'opération impraticable, si on ne garnissait les angles d'argile Compacte; qu'on tamponne soigneusement dès' qu'une fuite s'y produit, ce qui est annoncé par un
sifflement aigu.
Supposons le cuvelage placé jusqu'à une certaine profondeur, voici de quelle manière se continue l'approfondissement. Les ouvriers excavent comme à l'ordinaire au pic, à l'aiguille, à la pince les roches étant très-fissurées, le travail d'excavation est facile. Sitôt que l'excavation a mis à nu sur tout le pourtour du puits, et sur un diamètre suffisant ,une hauteur de roche de 35 à 4o centimètres, on tapisse le terrain d'une couche de Io à ao centimètres d'argile compacte (diève), et sur cette paroi artificielle on applique une garniture (déca-