Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)
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RECHERCHES SUR LA CONSTITUTION
cas. On prétend qu'il se dirige tout droit de Copiapo à l'ancienne petite ville d'Atacama., passant par des montagnes et les ravins, et qu'il fut con-
struit par un des incas qui voulut visiter ce domaine conquis dans le Sud. Ce chemin n'est pas mieux pourvu de ressources que le précédent ; et ,?.ependant c'est par là que tous les ans passent à pied plusieurs Indiens de Bolivie, hommes de petite
taille et fortement bâtis, chargés de quelques drogues et résines de leur pays, qu'ils- apportent pour les vendre dans le Chili. Enfin le troisième chemin, le plus commode et probablement le plus intéressant pour le géo-
est celui qui passe par la Quebrada de Paypote, et par la partie élevée des Andes. Ce chemin n'est pas comme les autres dépourvu logne
,
d'eaux douces et de pâturages pour les >animaux. Il passe près des mines de los Puquios , puis par la ferme de Chariaral , située dans le rio Salado, où on voit une petite chaumière, quelques vignes et des figuiers. De là ce chemin va en remontant dans
la direction N.-N.-E., et laisse à droite la montagne Cerro del Azufre, célèbre par une mine de soufre, de laquelle on extrait du soufre aussi pur que le soufre distillé artificiel, et où l'on trouve des masses de sel marin. A mesure qu'on avance, on continue à remonter le système des Andes, et on rencontre des sources d'eau douce à Doîia-Ines,
Encantadas, Baquillas, etc. Ce chemin, avant d'arriver à la ligne des faîtes, se ramifie en deux autres, dont l'un continue à longer la pente occiden-
tale des Andes, et se dirige vers l'ancienne petite ville d'Atacama , située près du volcan de ce nom, tandis que l'autre traverse le sommet, des Cordillères et va directement à Antofagasta, village situé ..sur la frontière de la Bolivie. On fait ce
GÉOLOGIQUE DU CIIILL
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voyage de Copiapo à Antofagasta en sept à huit jours, et c'est le chemin par lequel, selon toutes les probabilités, pénétrèrent pour la première fois, dans le Chili, les conquérants espagnols -s.ous les ordres d'Almagro.
Retournons maintenant à notre Quebrada de Paypote, et poursuivons la description des terrains que nous avons interrompue pour indiquer une vaste région de montagnes qui n'a encore été étudiée par aucun géologue. C'est à l'entrée, dans cet inimense désert 011 Mine d'argent despoblado, par la vallée de Paypote, et à peine à de Ladrillos. o
une lieue de la vallée du rio de Copiapo, que se trouvent les mines d'argent de Ladrillos. La montagne qui les renferme se compose, à sa
partie inférieure de masses non stratifiées dioritiques; mais à la hauteur de 750 mètres au-dessus du niveau de la nier, on voit déjà dans cette montagne des couches stratifiées, régulières, inclinées
à l'ouest, plongeant à l'est, et présentant de
beaux escarpements de terrains secondaires tournés du côté de l'ouest. Ces escarpements se prolongent dans la direction N.-S., ou plutôt dans celle N.-N.O., S.-S.-E; ils coupent .la vallée de Copiapo à peu près à 5 lieues de la ville, et courent directement à la mon-
tagne de Chaîiarcillo, de là aux mines d'argent d'Algarrovito, etc. C'est par ici que passe la ligne principale du contact de deux terrains, c'est-à-dire du terrain granitique de la côte et du terrain stra-
tifié dès Andes.
Si l'on s'arrête à examiner la nature des roches qui entrent dans la composition de Cerro de Ladrillos
,
on retrouve encore au pied de cette
montagne la même diorite que nous avons vue depuis le port de Copiapo jusqu'à la ville. Cette