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RECHERCHES SUR LA CONSTITUTION

le thermomètre marqua±8°C. et le baromètre de Bunten om,578, à la 'chaumière de IVInlarieco. Les

gens qui s'y trouvaient réunis pour moissonner et battre le -froment m'assurèrent qu'il commence

à neiger dans ces parages avant la fin de l'automne, et qu'il y neige beaucoup, mais qu'il ne tombe jamais de pluie dans ces montagnes. J'ai ensuite ouï dire à beaucoup d'autres montagnards de ce pays la même chose ; c'est-à-dire, qu'a une certaine hauteur (que j'estime à 2.000 Ou 2.500 mètres au-dessus la mer, d'ap rès les informations qu'on m'a données), il neige beaucoup, mais qu'il ne

pleut jamais. Parlons maintenant de la constitution géologique de cette contrée A partir du confluent du Rio del Potro , où, comme nous l'avons dit, le granit perce entièrement le terrain stratifié et forme des masses énormes au milieu de ce dernier, les roches granitiques disparaissent sous les couches de porphyres secondaires , mais il paraît que ces derniers dimi-

nuent .beaucoup en épaisseur. Dans le trajet que nous avons fait depuis ces montagnes granitiques jusqu'à Mulaiieco , on voit parfois le granite au fond de la vallée et jusqu'à mi-côte de ses flancs,

recouvert par les porphyres stratifiés ; parfois

les masses granitiques ,longent la vallée- du côté de l'ouest, et le terrain stratifié descend jusqu'au fond de la vallée du côté de l'est. En tous cas, je crois que cette vallée résulte de la désagrégation de la partie la plus tendre des roches granitiques et que de là résultent la forme, les détours et les sinuosités de la vallée. La même chose se voit à partir de 1VIurialeco. La vallée monte en se dirigeant vers le nord; les

GÉOLOGIQUE DU CHILI.

4°5 granites continuent à se montrer, occupant la partie inférieure du terrain ; les couches d'en haut présentent peu de dislocations et de contournements, et, à -2 lieues de Mulaiieco, en arrivant à l'endroit nommé Pasto Grande , on laisse du côté du nord , le ravin Quebrada de Biscachas,

et on prend à l'est, suivant toujours la vallée du Rio Pulido. Dès qu'on change de direction, on se retrouve Trrrain stratiU de nouveau au milieu du terrain stratifié, et les de qsrphyres biroches granitiques disparaissent. On ne voit de gan tous côtés que des montagnes stratifiées : des couches immenses de brèches porphyriques grises et

de toutes couleurs, à gros fragments porphyriques empâtés dans une masse de porphyres bigarrés; des porphyres arnygdaloïdes associés aux précédents ; des porphyres zéolitiques et d'autres qui sont bréchoides ou renfermant des noyaux de calcédoine; en- un mot, tout l'ensemble des roches et leur aspect extérieur fait Tecorinaltre l'identité de ce terrain avec celui que j'ai vu prédo-

miner dans tout le système des Andes, depuis Copia po jusqu'à Rancagua (sur une ligne de 250 à

280 lieues), et dont la formation a précédé le soulèvement des Andes.

À deux lieues et demie de Pasto Grande , à Porphyre à haFe Pendroit où la vallée tourne au sud-est, on rencontre au milieu du terrain stratifié une espèce de poiphyre à gros cristaux noirs luisants, qui est une des roches caractéristiques de ce terrain à toutes les latitudes des Andes du Chili. Cette roche ne prend jamais beaucoup d'extension, et se montre de préférence près du contact des masses soule-

vantes, quoique je l'aie vue aussi intercalée au milieu d'autres porphyres stratifiés et au milieu