Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)

RECHERCHES SUR LA CONSTITUTION

GÉOLOGIQUE DU CHILI.

riarcillo, d'Algarrovito, etc. C'est par ce dernier chemin que j'ai fait mon voyage en 1843, en retournant des Cordillères de Copiapo , et je vais rap-

cassure conchoïde, très-homogènes et parfaite-

Le point le plus intéressant qui se trouve sur ce chemin est la montagne de Chariarcillo; c'est par conséquent l'endroit qui va nous arrêter plus

acides, et une autre tout, à. fait inattaquable par ces derniers. Un échantillon .de ces roches donna

428

ment compactes. Ces roches se composent de trois éléments qui sont : le carbonate de chaux, une ar-

ferrugineuse hydratée attaquable par les

porter ici les notes que j'ai prises dans ce voyage.

gile

longtemps.

0,26 de carbonate de chaux, 0,57 d'argile inattaquable,

Prenons pour point .de départ cette même

Coupe de terrains,

à l'analyse 0,10 fer et alumine,

valléededCePoupiisapiao Punta del Diablo (Pl. in que nous avons laissée

aux mines dur- à droite dans notre excursion précédente, et qui

0,17 d'argile attaquable contenant

gieinide Chaiiar-se

1,00

trouve à peu près à 3 lieues en ligne droite à l'est de la ligne du contact des 'deux terrains. Un profond ravin, long et étroit, se dirige de cet endroit vers le sud, et, par ce ravin, passe le chemin principal qui conduit aux mines de Chariarcillo.

Voici la suite de roches, principales qu'on rencontre sur ce chemin depuis la vallée de Copiapo jusqu'à Chariarcillo. Les roches qui se trouvent à l'entrée du ravin, près de la Punta del Diablo , sont porphyroïdes, traversées par des filons pierreux quartzifères, et présentant les caractères des roches de l'étage inférieur des porphyres bigarrés. Elles forment des couches épaisses, dont les divisions par strates se distinguent à peine des divers systèmes de fentes qui coupent ces roches. A quelques centaines de mètres de la Punta, on se trouve au milieu de roches compactes, noirâtres, faisant effervescence avec les acides et don-

nant Go à 66 p. o/o de résidu insoluble dans les acides, et 15 à 20 p. o/o de carbonate, .de chaux. Parmi ces roches il y en a qui sont plus siliceuses que les autres, et qui sont d'un noir grisâtre,

429

.

sil souble l '03daice ns la potasse, 0,04 eau. 0

Ces trois éléments s'y trouvent à l'état d'un mélange tellement parfait et intime, qu'on n'aperçoit pas dans sa structure de. grains. ni de molécules hétérogènes.

Au milieu de ces roches, on voit, dans un défilé très-étroit et à parois verticales , un banc de roctes de même nature que les précédentes, mais pétri de bivalves, qui, je crois, ressemblent à une espèce de gryphée assez commune dans les terrains fossilifères de Manflas et- de Jorquera. Viennent après une suite innombrable de couches de diverses épaisseurs, très-régulières, gardant un parallélisme parfait. La plupart de ces couches se composent d'un schiste calcaire très-siliceux, noir,

âpre au toucher, parfaitement compacte , semblable à la pierre lydienne : ces roches, dont la couleur est due à quelques traces de bitume dont elles sont imprégnées, forment ordinairement des lits de- i à 2 décimètres d'épaisseur, alternant avec d'autres assises de roches plus tenckes et plus calcaires. La composition de ces roches varie si peu de celles du n° 2 , qu'un échantillon pris à plus