Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)
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RECHERCHES SUR LA CONSTITUTION
La Molinera est un des filons qui affleurent près du sommet de la montagne, dans sa partie couverte par la couche porphyrique (D). Les filons
sont en petit nombre , et le seul qu'on continue encore à exploiter est celui de la mine nommée 21/ina de la Huerta , située à l'extrémité sud de la montagne. On voit dans- cette dernière mine deux filons qui courent du N. au S., et un troisième qui les croise en se dirigeant du N.N.0 au S.S.E: Les filons qui coupent toute l'épaisseur du terrain , en commençant par la couche supérieure (D) , avaient aussi donné, près de la surfacé, des 'gangues et minerais de ,Même nature que les au-
tres. Les déblais de cette mine, composés en
grande partie de pierres très7chargées de carbonate
de chaux me donnèrent à l'essai (après avoir été soumis à .un léger. triage) 23 marcs d'argent au caisson (environ oïoo2). Le minerai de ces déblais est du genre de los pacos et colorados de ce pays, et ne contient que deifargent. chloro-bromuré. C'est ici que sè trouvent les affleurements les' phis élevés des filons de cette .montagne. La couche de
porphyre a ici plus de 4o mètres d'épaisseur, et c'est à peu près à 35 estados (58 mètres) de profondeur qu on arrive aux couches calcaires de l'étage (C). La Mina de %Iris se trouve au pied de la mon-
tagne. On y. voit trois filons très-rapprochés les uns des autres, et dont les directions sont N. 25° 0.,
li.ro°E. et N.23°E.; on y rencontre en. outre plusieurs autres filons croiseurs. Cette mine produi-, sait encore, en 1842, beaucoup de minerai chloruré; elle a environ 4o mètres de profondeur, et comme je viens de dire, à cette profondeur, on ne rencontre pas encore le granite.
GÉOLOGIQUE DU CHILI.
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Ce qui m'a paru remarquable,
c'est que dans le prolongement des affleurements de cette
mine, à peu près à 120 mètres du pied de là montagne du côté de l'ouest, et déjà, clans la
masse granitique, on voit un large filon courant dans la direction N.25°O., où on ne trouve plus la gangue ni les minéraux des filons argentifères niais une gangue quartzeuse contenant du carbonate et du silicate de cuivre, mélangé de fer spéculaire, présentant tous les caractères des minerais- qui sortent des filons cuivreux de la côte.
En observant, dans les principales mines de cette montagne, la hauteur où sont situées les galeries dont les grandes excavations indiquent les endroits où se trouvaient de grands amas de minerai, et comparant ensuite mes observations avec les notes que me donnaient les vieux mineurs et propriétaires des mines à Vallenar, je me suis assuré qu'ici, comme à ChaiTiarcillo, les parties riches des filons s'étendent horizontalement, ou, plus exactement, parallèlement aux divisions des couches, et correspondent à certains étages ou cer-
taines couches de terrains. D'après cela, il doit y avoir trois étages productifs ou enrichissant les filons et un étage stérile. Les trois premiers sont : i° l'étage supérieur ou celui des couches porphyriques du sommet, dans lesquelles affleurent les filons de la 11Iolinera et de la Huerta ; 2° l'étage
moyen, qui correspond à la hauteur à laquelle affleurent les filons de la Caldera, de la Colorada,
et on peut le dire la plupart des filons de Agua Arnarga sur les deux pentes opposées de cette montagne. Cet étage comprend probablement tout le système de couches calcaires (C), situées entre . deux.. groupes de couches porphyriques. Tome IX, 1846. 31