Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)
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RECHERCHES SUR LA CONSTITUTIOX 482 Enfin l'étage inférieur dont on ne connaît pas jusqu'à présent la limite d'en bas, estcelui où se trouvent les travaux de la mine de Anis. Quant à la région stérile de cette montagne , je crois qu'elle cor' e,pond à ces couches porphyriques (B) qu'on rencontre à la mi-pente occidentale de la montagne, et que nous avons signalées en parlant des roches. Maintenant, lorsqu'on songe que la plupart des mines de cette immense montagne n'ont que 10 à i5 mètres de profondeur; que les plus riches d'entre elles n'ont été reconnues que tout au plus à 8o mètres de distance verticale au-dessous des affleurements; qu'enfin, la hauteur à laquelle se montrent les affleurements de la partie productive de la mine de Huerta étant de t.418 mètres audessus du niveau de la mer, et celle de la partie productive de la mine de Anis, de 1. I o5 mètres
au-dessus du même niveau, on a constaté la présence du minerai riche de cette montagne dans
une épaisseur de 3i3 mètres de terrain, on voit
qu'on a des motifs à croire qu'une compagnie qui consacrerait les fonds nécessaires pour reprendre l'exploitation de ces mines en grand, et qui ferait exécuter des travaux de recherche avec méthode, économie et connaissance du terrain , aurait beaucoup de chances pour réussir.
En quittant maintenant les mines de Agita
Amarga et se dirigeant au sud-est, on tombe d'abord sur la mine d'argent de Jas Carias, située dans le même terrain que celui que nous venons d'examiner, et puis sur une autre Rincon de las Tunas , dont les roches encaissantes ressemblent beaucoup aux couches inférieures du terrain de Ctiearcillo. Ici ces couches plongent encore à l'est
GÉOLOGIQUE nu cniti.
483 comme celles de Ag,tia Amarga , et le fihin sort au jour parallèlement aux plans, de stratification (Pl. r, fig. 5 )i -formant une espèce de filon-couche, qui, à la profondeur de 20 à 3o mètres, coupe
la couche du mur, descend verticalement, et
glisse entre deux autres, sautant (dando brincos, comme disent les mineurs) d'une couche à l'autre. Ce filon à été trouvé productif aux affleurements (a) et dans les couches inférieures (b) , tandis qu'il n'accusait la moindre trace de minerai en traversantla couche intermédiaire (C). A t kilomètre et demi de distance au sud de cette dernière mine on trouve les mines d'argent de Tunas, qui dans le temps produisaient presque
autant d'argent que celles de Agua Amarga. Ces mines n'occupent cp-fun petit espace d'environ 700 à 8no mètres en longueur et 800 en largeur. C'est encore le même terrain, la même nature de filons, de gangues et de minerais , que dans les mines de Agua Amarga , avec cette unique différence que les mines de Tunas, se trouvant plus à
un peu plus rapprochées des Andes, et
dans une montagne beaucoup plus basse que Agua Amarga , il en résulte que ces filons- et leurs minerais , de même que ceux de las Gains et du Rincon de Tunas, ressemblent déjà aux filons et minerais de la partie inférieure de Chai-Weill° et
de Ladrillos. En effet, les minerais qu'on extrait actuellement de Tunas ne contiennent pas d'argent corné et leur principale richesse consiste en argent natif et en argent rouge associé à de l'arsenic natif et à des arsénio sulfures. On les voit toujours mélangés d'arséniate de cobalt et d'arséniate de chaux cobalt:aère , qui du reste acconipà-
Mines d'argent de Tunas.