Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)

494

RECHERCHES SUR LA CONSTITUTION

que la pâte, doués d'un éclat vitreux assez vif, présentant des clivages très-faciles parallèles à la base, et quelquefois des angles rentrants, trèsobtus, sur les faces de ces clivages. Cette roche porphyrique est extrêmement tenace, et se montre très souvent dans ce terrain granitique de la côte. Le fond dela vallée qui s'étend au pied deces monRoches dioritiques ei ma ta gnes dioritiques, est formé de granite comme on dont piles se désagrègent.

peut le voir dans' les travaux inférieurs des mines

de cuivre de Tambillos; mais en s'approchant de la mer, on voit encore reparaître les mêmes diorites , formant trois montagnes arrondies, iso-

lées des autres, et dont la plus haute porte le nom de Pan de A zuear. Ces roches, comme beaucoup

d'autres appartenant au même terrain, ont la propriété de se désagréger, fie telle manière qu'elles tombent par plaques en commençant par les arêtes

et les angles les plu,s saillants, et s'arrondissent sur place en prenant la forme de ces blocs erratiques dmit les plaines, du 'nord de l'Allemagne et de la-Polot9.-,ne sont par-s-éinées. C'est aussi cette

même roche qui forme souvent des dykes et des

amas au milieu des granites proprement dits. Comme ces granites se désagrégera d'ordinaire plus faeilernera que les diorites et les porphyres dioritiques.ï i en résulté: que pendant que la masse granitique qui entoure ces derniers se ré-i duit en sables et graviers, on voit encore ces dykes

et amas de roches dures rester debout et s'élever au-dessus des débris granitiques. Vient ensuite le temps où ces hautes murailles privées des masses qui les avaient soutenues s'écroulent. sous leur propre poids, etPar suite de tremblement de terre, corivrent .de leurs fragments, fendus et fracturés

GÉOLOGIQUE DU CHILI.

495 en tous sens, les niasses de détritus granitiques et s'enfoncent au milieu des sables et graviers. Comme en outre ces blocs dispersés à la surface

du terrain ne conservent pas leurs angles

Formation de

et fts'"',s,seeer,1,',1),,lea;

arêtes, et avec le temps s'arrondissent et se cou d alluvion, par ta

vrent de leurs propres débris; il s'ensuit

qu,au snieioislep

aé

o une at-

bout d'une époque plus ou moins longue, tout le terrain prend l'aspect d'un amas de sables et de graviers parsemés de pierres roulées, tout à fait sem-

blables aux collines d'alluvion , produites par l'action des forts courants d'eau.

Pour rendre plus visible la manière dont les gros fragments de ces roches se rangent en amas de pierres roulées, j'ai représenté PI. r, lig. 6,.un

gros fragment de diorite qu'on voit au pied du Pan de Azucar et qui a plus de 8o mètres cubes de volume. Ce bloc s'est détaché probablement de la crête saillante de la montagne, par suite de quelques fortes secousses ou de tremblements de terre , et en conséquence de la désagrégation locale de la partie de la roche qui l'avait soutenu.

En tombant, il s'est fendu en trois parties formant deux blocs de formes pyramidales placés sur leurs bases, et un troisième ayant son sommet en bas. Or chacun de ces trois blocs se désagrégeant en place, et s'arrondissant sur ses arêtes et ses angles aigus,, celui d'en haut baisse continuelle-

ment, en se glissant entre les deux autres, et il viendra un temps où on ne verra plus que trois boules ou pierres roulées semblables aux blocs émoussés par les eaux.

A l'ouest de la montagne dioritique du Pan de Azucar, on voit des roches feldspathiques compactes

et des porphyres albitiques gris noirâtre comme ceux que je viens de décrire. Ces roches, tantôt

Porphyre atbiLique.