Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)
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RECHERCHES SUR LA CONSTITUTION
GÉOLOGIQUE DU- CHILI.
cherche, quoique avec bien peu de monde, pendant dix mois, sans rencontrer la moindre trace de minerai ioduré, lorsque dernièrement on m'envoya de la même mine quelques petits rognons, du poids de 2 à 3 grammes d'iodure parfaite-
autres, le chlorure. Les deux premières, à ce qu'il paraît, ne sont jamais associées à aucune autre espèce minérale d'argent qu'à quelques traces d'argent métallique, tandis que le chlorure se trouve très-souvent - -accompagné de sulfure d'argent. Les caractères qui-les-distinguent peuvent, à ce que je crois, se résumer de la manière suivante
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ment pur, lamellaire, noircis à la surface par
l'argile dans laquelle on les trouva engagés et de forme tout à f'ait irrégulière. Je ne connais pas bien l'endroit duquel on les a tirés, je sais seulement qu'ils ne proviennent pas des travaux inférieurs de la mine. Le second filon de la même montagne, beaucoup plus large que le premier, affleure à plus
de 200 mètres de celui-ci et à une trentaine de mètres plus bas que la mine del Carmen. Sur
ce filon se trouve la mine nommée la Descubridora qui a produit plus de 3oo quintaux d'un
minerai cuprifère, contenant du sulfure et du chlorure d'argent disséminés dans une gangue silicatée, verte, mélangée de carbonate de chaux.
Ce filon court parallèlement au précédent et on y a trouvé du chlorure blanc parfaitement pur, et du chloro-bromure vert semblable à celui de la mine del Carmen : mais ce filon n'a pas produit jusqu'à présent la moindre trace de minerai ioduré.
Les mines de los Algodones font voir que les mêmes filons peuvent contenir en même temps de l'iodure, du chloro-bromure et du chlorure pur, et que ces trois substances, confondues pendant longtemps sous le nom d'argent Corné, forment trois espèces minérales distinctes. Celle qui paraît être la plus superficielle, c'est-à-dire la plus rapprochée des affleurements, est l'iodure; viennent ensui te les chloro-bromures, et puis, au dessous des
DANS UN MATRAS, COULEUR ET ACTION DE LA LUMIÈRE,
IODURE
jaune, ne changeant Vapeurs d'un beau violet. pas de couleur. devenant d un gris noirâtre.
CHLORO-BROMURE verdâtre , CHLORURE
en faisant bouillir avec de l'acide sulfurique et du peroxyde de manganèse.
blanc, devenant d'un noir violacé.
Id. d'un jaune rougeâtre. Ici.
verdâtre.
Il. paraît, que, .1e, bromure parfaitement pur
n'exiSte. pas dans la nature : ce qui fait voir que le bromure s'est précipité en présence d'un excès de
chlore .et comme l'eau de mer est un gisement commun pourle chlore, le brome et l'iode, et que les trois minéraux cités se trouvent toujours, au moins
au Chili , dans les roches stratifiées de formation marine,ou dans des roches stratifiées porphyriques ( qui probablement ne sont que, des roches métamorphiques de celles qui pouvaient avoir eu la même origine que les précédentes), on a des motifs de supposer que ces trois espèces minérales doivent leur origine à l'action de l'eau de mer sur les affleurement des filons argentifères, en admettant toujours- que ces derniers se soient ouverts avantl'instant, ou plutôt au moment même oùce terrain reçut la première impulsion de la force qui le Tome IX, s846.' 33