Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)

525 A deux- lieues de Doila Ana, du côté de l'est, GranItedela valon arrive à la vallée de l'Estero de los Bafios. En tee de l's Bei". GÉOLOGIQUE DU CHILI,.

RECHERCHES SUR LA CONSTITUTION 524 trouve diverses coquilles turbinées, des nérinées , des trochus, diverses espèces de bivalves à l'état de

moules, des térébratules plissées et beaucôup d'autres espèces.

(I) Enfin, ces dernières couches solides re-

posent sur des couches de grès, de porphyres et de brèches porphyriques, blancs et rouges, tout â fait semblables à celles qui couvrent tout ce groupe de roches fossilifères. On remarque que, parmi les assises de ce der-

nier étage, celles qui se rapprochent le plus de la partie calcaire et fossilifère du terrain sont plus arénacées que les autres, et qu'il arrive ici, de même que nous l'avons observé dans la montagne de las Tres Cruces, que les grès rouges passent insensiblement aux porphyres de même couleur et aux brèches porphyriques. J'ai aussi remarqué qu'au milieu d'une stratification régulière et concordante, on aperçoit, sur le prolongement des couches porphyriques, des amas coniques , comme des boursouflures, de certaines masses porphyroïdes verdâtres, tantôt amygdaloïdes ou à noyaux et veinules zéolitiques, tantôt presque terreuses, se fendillant en tous sens, et se désagrégeant avec la plus grande facilité. Pour rendre plus claire la description que je viens de donner, j'ai représenté, Pi. fr", fig. so, la coupe transversale du terrain de la Cordil-la lère de Daia Ana depuis le sommet jusqu'à partie la plus basse du terrain stratifié , et PI. F, fig. i i, les affleurements des couches fossilifères sur la pente méridionale de cette montagne et la situation que gardent lesdits amas coniques de porphyres qui paraissent se trouver dans une position anormale à l'égard du système.

descendant dans cette vallée qui a la figure d'un ravin très-profond et très-étroit, on voit, comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, ses parois formées de roches stratifiées transformées en tofos ou kaolins, et le fond creusé dans le granite. C'est au milieu de ces granites, au voisinage des Eaux minérale,

roches stratifiées changées en kaolins, que sortent et tkrmal"' les eaux thermales et minérales dans cette vallée.

Il y en a de diverses températures

les moins

chaudes ont une température de 26°, et il y en a qui

marquent plus de 60° C. On voit quatre sources .principales, outre plusieurs autres de moindre importance. Elles apparaissent au milieu d'une croûte de marnes et d'efflorescences salines dont tout le fond du ravin se trouve recouvert. On les voit sortir les unes à côté des autres, dans un es-

pace de 12à 15 mètres de longueur; on en voit même quelques-unes qui marquent plus de 300 de différence dans leurs températures, quoique les ouvertures d'où elles- sortent se trouvent à la distance de 2 à 3 pieds l'une de l'autre. Ces eaux n'exhalent pas d'hydrogène sulfuré, mais en sortant au jour, elles laissent dégager des bulles

d'acide carbonique et déposent des quantités considérables de sels. Ces sels déliquescents par leur nature, produisent une telle sécheresse dans

la vallée, que le psychromètre, placé à l'ombre d'une pauvre chaumière, construite à l'usage des malades qui y viennent pour se baigner (le i i de février 1844), donna, à midi, dix degrés de différence entre les deux thermomètres, la température de l'air étant de + 16°,4. Un morceau de ces sels

parfaitement blanc et très-dur tomba en déli-