Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)

RECHERCHÉS SUR LA CONSTITUTION 53o Ces résultats, comparés avec ceux de l'analyse du feldspath orthose du port de Coquimbo, font voir que c'est toujours la même espèce, à base de

potasse et de soude, qui entre dans la composition des granites de tout le système des Andes. La hauteur à laquelle se trouve ce granite du Carrisal est de 2.429 mètres au-dessus de la nier. Il disparaît à peu de distance, du côté de l'est, et si, en allant de ce point vers la ligne des faîtes, on jette un coup d'oeil sur la manière dont il plonge sous le terrain stratifié, ainsi que sur l'allure des couches de ce dernier terrain des deux côtés de la vallée, on voit que ces couches, tout en participant au système de dislocations qui les fait légèrement incliner à l'est, plongent des deux côtés de la vallée comme l'indique la coupefig. 13, Pl. Pr. A la distance dlà peu près r lieue 1/2 du CarRoche granitigue à base de risal , on arrive au confluent de deux torrents labrador. assez considérables, et dans cet endroit, le granite sort encore une fois au jour. Ce n'est plus cette belle syénite rose que nous avons laissée au Carrisal , mais une roche tout à fait différente de celles que nous avons examinées jusqu'à présent, et qui, je crois, réclame une attention particulière de la

part du géologue. Sa couleur, à l'extérieur, est d'un vert sombre, et elle présente, dans plusieurs parties de la montagne, des divisions prismatiques verticales ; le reste de la masse se trouve fissuré

en tous sens, comme la plupart des masses granitiques des Andes. Cette roche se compose principalement de cristaux hémitropes larges, de la-

brador et d'un autre silicate noir, qui me paraît être de l'hypersthène. On y voit en même temps quelques parties roses, d'orthose lamellaire, mais le quartz manque entièrement. Les cristaux de la-

GÉOLOGIQUE DU CHILI.

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brador se croisent dans toutes les directions, et les vides qu'ils laissent sont occupés par ledit silicate noir. Leurs hémitropies sont analogues à celles qu'on

rencontre ordinairement dans l'albite, c'est-à-dire parallèles à l'axe, et il n'est pas rare de trouver des angles rentrants sur les extrémités étroites de ces cristaux correspondant aux bases. La partie pure de ces cristaux est d'un gris clair, tirant sur le vert; elle n'a qu'un clivage facile , et encore ce clivage est loin d'être aussi net et facile que le clivage de l'orthose. La surface de ce clivage a un éclat

nacré, et porte des angles rentrants et saillants très-obtus. Un autre clivage , difficile à obtenir, correspond aux faces larges, et forme, avec le précédent, des angles presque droits. Ce minéral n'est pas très-fragile ; ses fragments sont très-irrégu-

liers, à angles obtus, de forme plutôt cubique que rhomboédrique, et jamais lamellaires. Au chalumeau , il est presque infusible. Il ressemble beaucoup à l'albite ; mais il en diffère par son éclat nacré, son unique clivage facile, son poids spé-

cifique, de 2,718, qui est plus fort que celui de l'albite, par son infusibilité au chalumeau, et parce qu'il est fortement attaquable par les

acides forts, qui en dissolvent 14 p. roo, au moyen d'une ébullition prolongée. Le silicate qui l'accompagne est d'un gris verdâtre obscur, presque noir à la surface; sa structure est compacte ; on obtient cependant, quoique

avec difficulté, deux clivages formant entre eux des angles presque droits. Au chalumeau, il est infusible et inaltérable, conservant même sa cou. leur obscure. L'analyse dé ces deux substances , faite par

le carbonate de baryte, par la méthode dont