Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)
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54----- GleugPIT§ oç sel gemme qu'on atteint à quelques mètres audessous du sol , ainsi que celle de véritables
montagnes de sel qui s'élèvent à une assez grande hauteur au-deSsus, des plaines, et l'on verra que je n'exagère rien en me servant du mot profusion pour exprimer' l'abondance du muriate de soude en Algérie. Je décrirai, dans ce Mémoire, les gisements de
sel gemme qui me sont connus, et je ne mentionnerai que ceux des lacs ou des ruisseaux dont le degré de salure est assez élevé pour que les indigènes se livrent à leur exploitation. Je passerai successivement en revue les trois provinces, en marchant de l'Est à l'Ouest. PROVINCE CE CONSTANTINE.
La quantité de sel produite par l'évaporatibn des eaux de la mer est tout à fait insignifiante en Algérie : en général la côte barbaresque est trèsabrupte, et le nombre des points où il serait pos-
slle d'établir des marais salants est, par suite, fort limité; aussi ne cite-t-on qu'une localité où les indigènes recueillent du sel marin, et encore cela tient-il à ce que, par une cause eeidentelle, le sel vient s'offrir de lui-Inêtne, et que les Arabes n'ont exactement que la peine de le ramasser. Je veux parler du lac El-Abiab; qu'on remarque à la partie inférieure du cours de l'Oued I3esbès, 4fguent çi la rive gauébed,e la Ma frag-.
Lorsque la Mafrag a rompu la dune de sable qui barre son embouchure, il suffit d'un coup de vent pour que les eaux de la mer soient poussées (-laps letic _El-Ablab, ainsi que dans la partie inférieure" cln l'Oued Bes4.,Pt,imisque Vient 1.41
cheresse, l'évaporation de ces eaux laisse un dé-
nu L'ALGÉRIE.
543 pôt de sel que les Beni Urgine, les Merdès et les Ouled IYed recueillent per leur consommation. Il p'existe donc pas de marais salants proprement dits n Algérie. Un des affluents de la rive droite de la Seybouse, Oned MèJah de à 20 kil. environ à l'est de Guelma , porte lefnont so'atirs;11;bZfee.s. d'oue4 Illelah, no tu qu'il doit à la salure que rmeSit donnent à ses eaux 4uelques-unes des sources qui StIlle%s l'alimentent. Dans un petit cercle tracé autour d'un point qui serait à peu- près à 56 kil. au S. 1000. de Bône, on observe i° deux sources salées, situées un peu à l'ouest de l'oued Skeker; 2° un
puits à escalier que les Arabes nomment Bou Battis; 30 un terrain salifère au lieu dit de la Daïrats, chez les IN'Bails, terrain dans lequel les indigènes foncent une multitude de puits peu profonds ab fond desquels les eaux se rassemblent assez rapidement.
Des eaux de ces sources et de ces puits, les gens du pays tirent, par l'évaporation, de trèsbeau sel, et en quantité assez considérable pour alimenter Ja grande tribu des Hanaincbas, celle des Beni Sala, -etc., -et la plupart des tribus du cercle de Guelma. En général, les consommaffl vont chercher leur sel -aux lieux mêmes de sa pr,ew.
duction; cependatit il s'en fait 'un certain COnimeree au marché des Zoukharas. A 6o kil, environ au S.-S.-E de la petite contrée Djebel el Guet!) salifère dont je 'viens de parter, et sur la route de Sources salé" Te.kesSà , se trouve le Djebel el Glu:lb , qui, selon toutes les apparences, renferme des masses de sel
gemme. Cette mentagne se trouve située à la, jonction defOued Chabro et de l'Oued Meskiana dont la rénnion forme l'Oued Milleg. Les eaux de ces ruisseaux, qui étaient douces, deviennentsa-