Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)
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GISEME.NTS DE SEL
seau salé à un très-fort degré, dont les eaux sont conduites par les Kabyles dans de petits compartiments quadrangulaires disposés de manière à favoriser l'évaporation. Ils obtiennent ainsi une assez grande quantité de sel pour en fairenn article de commerce. Cette industrie , considérée comme la propriété des Beni liman, habitants de
Casbah, n'a jamais été astreinte à aucune re-
devance. Casbah , comme on voit , n'est pas éloigné du
Djebel Sahari.
Montagne de sel.
Sebkha El Saïda. En général, le sel est très-commun dans cette partie de la province d'Alger, et bien que les Arabes en consomment beaucoup, il est à très-bas prix sur les marchés. Quand on part de Médé,h, ét qu'on s'avance au sud , on traverse , pendant quelques. lieues , les terrains tertiaires qui ne paraissent iias s'étendre
au delà de Betouaghia (1), et on entre alors,
dans les terrains crétacés qui là, comme au sud de
Constantine, occupent un immense espace. Ce
sont les mêmes caractères, les mêmes fossiles, et,
chose remarquable, c'est exactement à la même latitude que se trouvent les Ilernipneustes (voyez page 545). C'est aussi exactement à la même distance au sud de ces fossiles que se trouve, dans le Djebel Sahati, une montagne de sel (Djebel 11Ièlah) identique à celle delà plaine d'Outhaïa. Il faudrait, pour la décrire géologiquement, répéter ici mot à mot ce que j'ai dit de cette dernière. Ce sont les mêmes marnes gypseuses diversement colorées des mêmes nuances, c'est le Même dés-
ordre. La montagne qui dépend du Sahari est (1) Je n'entends pas dire par là qu'il tie sien treuVe plus vers le sud. Je sais le contraire.
559 seulement plus isolée ;_ elle a environ une lieue de DE L'ALGÉRIE.
tour et oo mètres de hauteur. Au milieu des
roches qui la constituent, on trouve, abondamment répandu en paillettes d'un noir très-brillant, le fer titans, que je n'ai pas observé près d'Outhaïa, et des cristaux defer salfure. Les flancs déchirés de la montagne , couverts d'éboulements, sont presque partout taillés à pie, ce qui rend son accès difficile, particulièrement sur son versant méridional , dont le pied est baigné
par un large ruisseau (l'Oued Antal)) qui mine incessamment sa base. D'un assez grand nombre de points de cette montagne on voit jaillir des sources plus ou moins abondantes. dont les et-lx sont , comme on doit s'y attendre , com piétement saturées. Elles sont d'une limpidité parfaite et déposent, sur les bords de leur lit, des croûte S Salines très-blanches qui souvent- vont d'un Lord
à l'autre en fortnant une espèce de .pont. Un fragment.d'une de ces croûtes , soumis à l'analyse, a donné: Chlorure de sodium.. . Chlorure de magnésium.
Chlorure de calcium. Sulfate de chaux silice Edu
91,79
t08
1,77 0,50 1,20 100,00
Quelques-unes de ces sources sortent des fissures de la roche; les autres débordent de grands puits arrondis dont la largeur a, parfois, de 4 à 5m. Ces puits, dont on ne peut mesurer la profondeur, se rencontrent à chaque pas dans toute l'étendue de la Montagne et jusque sur ses points les plus
élevés ; Mais la plupart sont aujourd'hui taris.
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