Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)
Page : Image 279
Révision de 5 déc. 2014 07:22:17, edited by Anonymes
GISEMENTS DE SEL 570 peuples , mais selon la qualité des personnes (1). » Léon lui-même séjourna un mois dans .itetrAii
ce royaume (2). Il résulte de ce rapprochement et de ceux qu'on peut faire entre les distances données par Hérodote , et celles données par Lyon , qui a visité le Bornou , que la station en question est Teglizerhy, point situé à la limite du Fezzan et du Bournou
"
point où l'on cesse de parler l'arabe, et où la
filma.
- et°4be,'
langue des noirs commence à être usitée. I,dyon n'y cite pas de sel, mais une source salée. La'latitude de Tegherhy serait 24.4f (3). « Plus loin, dit encore Hérodote, et toujours à o journées de marche , un autre tertre de sel se présente et donne de l'eau ; les,enviroojs. en sont également habités: Près. est la montagne à lacjelle on'Irdonnélé n'Oui d' A tlas , et dont les habitants se nomment Attantes (4). » Sans s'arrêter ici à l'erreur évidente commise relativement à l'Atlas ;:dont la position ne fut reconnue que beaucoup plus tard par l'historien Polybe(5). les distances données parllérodote portent vers Bilma , ce qu'il appelle les Atlantes. D'après 7 la contrée les renseignements recueillis parLyon r , (I) Description d' Afrique , par han Léon African friintitulé Description de l' A liv. VIL p. 330 du recueil que , tierce partie du monde; in-folio, Lyon, 1556. (2) Ibid. ibid. , p. 331. lleeren, De la Politique, etc., t. IV, p. 263 et 264.
Histoire, liv. IV, char. 184, t, Il, p. 129. dit « Scipione JErniliaiio res in Afriça gerente, » 1. II. p. 430; V, cap. I, Pline (ïiistorice naturalis lib. à in-4, Paris, 1771). Ce fut donc à peu près de 130 140 A. J. C.
,
DE L'ALGÉRIE.
a7 À
de Bilma est très-montagneuse et présente des pics fort élevés. Cette ville est le grand marché du sel
pour la Nigritie; tous les ans, 3o.00o charges de chameaux sont portées de ces salines, par les Touaregs, au Soudan (1). Du reste, il est évident qu'Hérodote arrive ici à la limite de ses connaissances sur l'intérieur de l'Afrique; son récit perd sa netteté habituelle; aussi
Çe grand géographe se hâte-t-il d'ajouter « Je » viens de rapporter les noms des nations, y compris celle des Atlantes, qui vivent dans la ceinture des sables dont j'ai parlé ; mais je ne puis pasles donner pour pellesqui sontau delà jesais seulement que cette ceinture s'étend jusqu'ani colonnes d'Hercule, et même plus loin ; enfin que l'on y trouve toujours des mines de sel, de lo jours en 10 jours de marche : les habitants S'y construisent des maisons avec des fragments de sel (2); ce qtti prouve que, dans cette parii.è de la Libye, il ne tombe jamais d'eau du ciel,
car ces murs ne pourraient .subsister s'il venait à pleuvoir. La couleur du sel que l'on tire du sein
dela terre est tantôt blanche, tantôt ionge ( ,)). » Ces derniers mots prouvent qu'Hérodote entend bien parler de mines de sel gemme, et si l'on retranche la régularité des dépôts espacés de io jours de marche, régularité que les renseigne(1; lieeren, L. IV, p. 267 et 268. Mallebrun, Géo-
graphie aniperselle e t. I, p. 238; in-8, Paris, I§36. Pline Parle dus Hammanientes, 441.aint, de douze journées de marche à l'ouesi. dfs grat-340 'jrtqï, ji's se construisent , dit-il , des nialsOn., aveç le sel' taillé dans leurs
monlaanmes, coinme nous taillons la pierre (Histori naturalis lib. V, cap. 5, t. II, p in-4, Paris, 1771). Histoire. liv. IV, chap. 185, 462.' 1.11,II, p. 136.
- 41