Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)
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598 SUR QUELQUES PRODUITS DE LA DÉCOMPOSITION
par couches dans les hydrosilicates blets ou verts; elles sont identiques pour l'aspect, pour les propriétés physiques et pour la composition chimique, aux produits modernes dé la deuxième catégorie que
nous avons examinée précédemment, et, comme eux, elles ne présentent pas d'homogénéité. On retrouve donc les deux catégories de prOL
duits que nous avons distinguées dans les Sil stances qui se forment encore de nos jours par décomposition dans les mines de cuivre. Par con-
séquent, d'après ce qui précède, la structure et la composition démontrent que l'origine est la même. Du reste, n'est-ce pas ce que semblerait indiquer aussi la diversité des résultats obtenus par les analyses des hydrosilicates de cuivre, car si l'on
fait exception pour la dioptase, pour le cuivre hydrosiliceux de Haüy (r) qui est cristallisé, et aussi pour le kieselmalachite et la sornmervillite, dans l'analyse desquels M. Berthier (2) a pris soin d'enlever la silice en excès par une dissolution dé potasse, et n'a opéré que sur la portion qui parait avoir résisté à l'action de l'alcali, chaque analyse nouvelle d'un hydrosilicate de cuivre crée un minéral nouveau. On pourrait multiplier en quelque sorte indéfiniment les espèces en faisant l'analyse d'hydrosilicates qui, 'à cause de leur uniformité de couleurs, semblent homogènes, et qui présenHaüy, Minéralogie, III, p. 471. Prisme rhomboïdal droit dont les angles sont 103" 20' et 76° 40,'. Peutêtre même y a-t-il eu erreur dans sa détermination, car cette espèce minérale n'est pas reproduite dans deS ouvrages de minéralogie postérieurs. Arm. de chimie, t. 51, p. 402.
DES MINERAIS DE CUIVRE.
599 tent toutes les nuances depuis le blanc bleuâtre jusqu'au vert: D'après cela il semble donc assez naturel d'admettre qu'il y a mélange d'un hydrosilicate de cuivre avec diverses proportions de silice ou d'alumine ou avec des-argiles , ainsi que cela a lieu
pour les produits Moderne, 'qui naissance actuellement par décomposition dans les mines de cuivre, et par cbriséquent le mode de formation a dû être le même. Cette concl usiOn s'accOrde ausà1 avec le M'Ode de
gisement des hydrosiliéâtes de dtivre; car; quoiqu'on les trouve dans lés filons ; l'observation a appris qu'ils sont accompagnés de pyrite et de cuivr le cuivre gris et qu'ils sont surfont abondants dans lei Varties les phiSS> prochées de la surface; avec 'éttx il y a de carbonate de cuivre qui a dû Se former pai. tion de l'acide carbonique de l'air sur l'oxyde de cuivre provenant de la décomposition des i'Jyrites.; tandis que l'hydrosilicate de-cuivre prenait riaiS sance par là Combinâison d Cet oxyde avec la silice. Dit reste la structure .ébncrétionnée et testacée que présente, dans un grand nombre cle'es-, le carbonate de cuivre, et surtout la mala.chite.4ui est employée dans la bijouterie, démonti'ent -que c'est à des effets de décomposition qu'on doit attribuer son origine. On rencontre bien aussi les hydrosilicates de cuivre dans les terrains stratifiés, principalement dans les grès, dans les grès rouges, dans le Weissliégénde à sa partie supérieure et immédiatement an-dessous du Kupferschiefer, qui contient surtout des pyrites de cuivre, .'ét enfin dans le grès bigarré; niais dans tous seS'gisements l'hydrosili-