Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)

668 CIRCULAIRES. les yeux de la commission un dessin de 1:Instrument qui était joint à la lettre de M. Richard, a donné lecture du rapport suivant. Rapport.

M. Richard, fabricant d'instruments de physique , à s'est occupé de la construction d'un manomètre à Lyon' air libre qui pût s'adapter aux chaudières des machines locomotives et, des bateaux, quelque élevée que fût la pression effective de la vapeur dans leur intérieur. Il fallait, pour cela, réduire de beaucoup la hauteur de l'instrument : M. Richard a donc construit, sur un principe bien connu des physiciens, et que plusieurs personnes avaient déjà essayé d'appliquer aux manomètres de chaudières à vapeur, un manomètre raccourci, composé d'un tube.. replié plusieurs fois sur lui-même, de manière à préenter une série dé, bi.anches verticales reliées l'une à l'autre par des coudes arrondis. L'instrument,

développé dans un même plan vertical , présente une suite continue de siphons alternativement droits et renversés, à branches verticales ; du mercure remplit tous les coudes inférieurs , et s'élève jusqu'au milieu de la uteur des branches verticales. Les colonnes de mercure

surit séparées par des colonnes d'eau qui occupent les coudes supérieurs et l'autre moitié de la hauteur des branches verticales. L'appareil étant ainsi coniplétement rempli de colonnes alternantes de Mercure et d'eau , si l'on met une des extrémités du tube en communication avec une chandière à vapeur, l'autre extrémité demeurant ouverte à l'air libre, l'excès de la pression dans la chaudière sur celle de l'atmosphère déterminera la dénivellation simultanée du mercure dans toutes les branches; ces dénivellations seront d'égale hauteur,' si le tube replié est exactement calibré dans toute sa longueur, et,

dans ce cas, la pression effective de la vapeur dans la chaudière sera donnée par la hauteur à laquelle le mercure se sera élevé au-dessus du point de départ dans la branche ouverte du tube, multipliée par le nombre de branches verticales, sauf la correction due à l'influence du poids de l'eau intermédiaire entre les colonnes de mercure. Cette correction se fera en multipliant le produit précédent par la fraction ll , qui exprime le rapport

CIRCULAIRES. 669 de l'excès de la densité du mercure sur celle del'eau à la densité du mercure. S'il y a, par exemple, 22 branches verticales, h désignant l'élévation du mercure en millimètres, dans la branche ouverte à l'air libre, la pression effective de la vapeur sera mesurée par une colonne de mercure égale' 'à 22 h X ; 22h sera la pression ef760 fective en atmosphères, et chaque atmosphère de pression ' sera Mesurée par 760 X6837111111,3 de mercure. Ainsi 63 x 2g une pression- totale de 7, ou mie pression effective de 6 atmosphères, la plus forte qui soit usitée dans l'industrie, sera accusée par une dénivellation du mercure de 223113"1,8, 83

dans la branche ouverte, égale à celle 'qui

lieu dans les autres branches. 11 n'y a, dans tout ceaura qui précède, rien qui rie soit déjà connu depuis longtemps, n'ait été appliqué: Je rappellerai notamment à la et qui commission l'essai qu'elle a fait y a 'deux ans, d'un semblable Manomètre à tubes de verre, construit M. Col-. lardeau et qui fut appliqué sur une machine par locomotive du chemin de Paris à COI-boit, en même temps qu'un manomètre à air comprimé e,1un therrnomanomètre. Il nous reste à examiner si ,dans l'application , M. Richard est parvenu Ueviter les inconvénients qu'on reprochait justement aux appareils du même genre déjà proposés, et à construire un instrument d'un bon usage pratique. M. Richard a adressé, en même temps 'que son mémoire ét le dessin qui est sous nos yeux, un de ces manomètres que j'ai fait-adapter à la chaudière à vapeur construite par les soins de la cemmission, et actuellement établie, à Fentrepid, des' marbres. J'ai comparé cet instrument, qui- a éte garni de mercure et d'eau, et dont l'é-

chelle a été réglee par le sieur Obry, chaudronnier, mandataire à Paris de M. Richard, avec un manomètre à air libre ordinaire, dont l'ethelle s'élève jusqu'à 6 at-

mosphères. Je donnerai plus loin le tableau de la marche comparée des deux instruments. J'indique d'abord les détails de construction dti manomètre raccourci dç M. Richard. Le tube replié est en fer; les branches verticales, au nombre de 22, ont une hautenr totale de 0'11,50. Elles sont groupées de manière à ce que 'leur ensemble forme un parallélipipède rectangle, dont la base a 0111,14 snr