Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)

26 sun LA DISTRIBUTION DE L'OR roches éruptives; enfin, il est disséminé dans diffé-

rents schistes cristallisés,ou cristallins comme au Brésil. L'or appartenant aux deux premiers gise-

ments est souvent en grains de diverses grosseurs, mais la forme de lamelles très-minces, qu'affecte toujours l'or du Rhin montre qu'il est solidifié entre. les feuillets de terrains schisteux. Il était donc probable, d'après cette seule consi-

dération, que l'or du Rhin dérive originairement des quartzites si abondants dans les Alpes ou des schistes amphiboliques. La présence dans ces mêmes roches de cavités cubiques enduites d'ocre,

devait encore rendre cette supposition plus vraisemblable.

Découverte de C'est ce que l'or dans les cailloux quartzeux recherchant

j'ai voulu vérifier directement en l'or dans les roches du lit du Rhin. du lit du Rhin. Ayant fait réduire en poudre 6o kilogrammes de ces roches, j'ai lavé la poussière obtenue à Vaugette; et après avoir enlevé du résidu, à l'aide du

barreau aimanté, les parties magnétiques, j'ai

trouvé quelques paillettes d'or. Ces paillettes sont fort petites , très-minces ; leur aspect est absolument le même que celles disséminées dans les sables. Gisement anaLe gisement primitif de l'or dans cette partie loguedel'or dans les Alpes suisses des Alpes suisses paraît donc être le même que

et dans d'autres dans d'autres régions -de la chaîne principale des contrées.

Alpes, entre autres dans le Zillerthal. Une dissémination analogue de l'or dans des roches métamorphiques se retrouve encore, à peu de variations près, en Silésie, dans quelques régions de la Sibérie (1), dans le Massachusets, d'après M. Hi th-

(1) Russia and the Ourals mountains , par MM. Murchison, de Verneuil et de Eayserling , t. I, 'mg, 649.

DANS LA PLAINE DU RHIN.

27

'cock (t), et surtout au Brésil. Il paraît aussi que l'or autrefois exploité dans l'Eder (2) provient du kieselschiefer subordonné au terrain de transi-. don. Enfin, les paillettes du même métal que roule le Rhône dérivent probablement de la même position que For du Rhin. Les galets du fleuve sont soumis à des mou- Petite quantité vements de plusieurs sortes, d'où résultent des ndelernmei,rt

en ii-

chocs et des frottements qui en détachent des par Li_ berté par l'usure

cules sableuses ; des paillettes métalliques doivent des galets.

donc aussi être mises en liberté. Mais l'usure des cailloux de quartzite est si lente, que la quantité d'or amenée ainsi journellement en circulation dans le lit du Rhin ne doit former qu'une fraction fort petite de la quantité totale. Les cailloux de quartzite où j'ai rencontré de l'or Le payéalsrdbesEuAle,:

apparti ennen t précisément à la variété de quartzite (terges,t,rr_3 al pi n qui est employé pour le pavage de Strasbourg, et d'autres villes

de Bâle , de Neuf-Brisach et de différentes autres ds? ab.° tr:if sé rdeu. Rhin

villes des bords du Rhin. Ces pavés sont donc aurifères, et l'on pourrait dire sans métaphore que les habitants de toutes ces

villes marchent sur de l'or; mais ce métal n'y est qu'en proportion excessivement faible, beaucoup moindre encore que dans le gravier du lit du Rhin ; de sorte qu'il n'est pas étonnant que jusqu'ici on n'en ait pas reconnu l'existence. Le tableau ci-joint, p. 28, donne une idée de la Comparaison de

richesse richesse des diverses variétés de gravier du Rhin lasables ch ert d R eld2 ceux d'aucomparées à celles des sables de l'Eder en West-avec West- tres localités.

Dans le Massachusets, c'est le schiste talqueux qui

est aurifère.

Noeggerath. TJeber das Vorkommen des Gales in der Eder ; Karstens Archiv fur Mineralogie, tome VII, p. 149.