Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)
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SUR LA DISTRIBUTION DE L'OR
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ronfle fut payée 4 florins, et depuis 1821 on l'a portée à sa valeur actuelle. Les laveurs d'or sont en outre tenus de se conformer. aux ordres que les ingénieurs des travaux
du Rhin pourraient leur donner. Il est surtout essentiel d'empêcher que les orpailleurs dégradent les plantations faites sur les alluvions nouvelles ; ils
doivent aussi niveler les bancs de gravier qu'ils abandonnent. Motifs qui em-
Différentes raisons me paraissent s'opposer à ce
soit considéré. dérer le gravier que le gravier aurifère du Rhin !Dédient de consi-
comme un gîte minéral concessible , conforméaux dispositions de la loi du 21 avril iSio. minéral coticéssible. D'abord il n'y a pas ici. d'avantage pour l'exploitation à la concentrer entre les mains d'un propriétaire unique. Les atterrissements riches qui se forment çà et là dans différentes parties du fleuve sont trop disséminés pour que l'on puisse centraliser le lavage sur un petit nombre de points; lors même que le lit du fleuve serait concédé.,, il faudrait se servir de travailleurs isolés , allant aussi après chaque crue à la recherche d'atterrisseaurifère du Rhin
comme un gîte ment
ments exploitables. D'ailleurs les chômages forcés, de plusieurs semaines et même de plusieurs mois qui résultent annuellement des rigueurs de l'hiver et des hautes eaux de gété , seraient encore plus préjudiciables à une administration qui. aurait des
ouvriers à sa solde , qu'a des particuliers qui trouvent alors d'autres occupations. Enfin, puisque ceux qui travaillent pour leur propre compte ne ga-
gnent que i fr. 5o à 2fr. oo, il est bien clair que s'ils lavaient pour un salaire fixe, suivant les procédés actuels , sans qu'il fût possible de surveiller leur récolte, le bénefice du propriétaire serait.au moins très-douteux.
DANS LA PLAIXE. 1Ij rai rix.
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La difficulté de délimiter la concession d'une manière fixe, serait un obstacle plus embarrassant;
car si on prenait la limite de souveraineté, elle varierait journellement, et même souvent de quan.
tités assez considérables, puisqu'ellemoïncide, la ligne du thalweg ; on ne pourrait non plus suivre la limite desbanlieues riveraines, puisque beaucoup de communes françaises sont situées en partie sur le territoire Badois, et qu'elles payent leurs contributions à ce dernier gouvernement. Enfin les rede. vances à payer à l'état et aux nombreux pro,priétai.
res du lit du fleuve seraient fort onéreuses; tanc4 que les laveurs actuels en sont à peu près affrauchis.
Du reste l'industrie de l'orpaillage sur le Rhin tend à décroître chaque jour par suite des travaux de rectification du fleuve qui restreignent beaucoup l'étendue des atterrissements. Les observations mentionnées plus haut , four- Pterfiectitlne" Dissent quelques données utiles aux explorations traeil:inson'ode des orpailleurs. , Mais ce n'est pas le'seul perfectionnement que hie. l'on soit en droit d'attendre pour cette industrie. Il est vraiment fâcheux, dans l'éta t actuel des choses,
d'être réduit à faire tout le lavage à force de bras, quand on a sous ses yeux, à quelques pas de soi
un moteur de la puissance du Rhin. Il ne serait pas difficile d'imaginer une sorte de machine à draguer mue par le fleuve , qui enlèverait la couche superficielle de gravier à exploiter, et qui transporterait ce gravier, ainsi que de l'eau, sur
la tête de la table à laver. Le reste du lavage s'acheverait rapidement et sans beaucoup de fatigue, à peu près suivant le procédé actuel. Mais deux conditions compliquent la question ; d'abord le courant étant très-faible sur les rives plates, ce n'est qu'à