Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)

FORMATION DU MINERAI DE FER 48 bout d'une douzaine de jours, lorsqu'à mon retour

je voulus l'observer, une sorte de fermentation s'était faite. Le contenu de la bouteille exhalait une odeur infecte qui disparut quelques jours après; de plus, l'eau surnageante avait pris une

couleur jaune d'ambre, et le dépôt insoluble était devenu d'un noir foncé. Caraeères chimiques de la, La . , liqueur jaune donne par l'évaporation un queur après la resiau brun foncé qui n'a plus paru se dissoudre fermentation' facilement dans l'eau; ce précipité calciné devient incandescent et laisse une petite quantité d'oxyde de fer. La même liqueur ne se trouble pas par l'ébullition ; le fer n'y est donc pas à l'état de bicarbonate de protoxyde; il n'est pas précipité de ses dissolutions par les prussiates de potasse jaune et rouge, mais il l'est par l'hydrosulfate d'ammoniaque. L'acétate cuivrique et le sulfate ferrique y forment aussi des précipités. Le précipité brun obtenu avec l'acétate cuivrique ayant été complétement décomposé par l'hydrogène sulfuré, la liqueur surnageante fut évaporée à sec, et on obtint une substance paraissant avoir, d'après l'examen que M. Sacc a bien voulu en faire sur nia demande, les caractères de l'acide apocrénique. Le sel de fer dissous dans la liqueur parait donc être l'apocrénate; la quantité en est très-faible. Composition du Le résidu de la fermentation, qui sous l'eau est dèpôt insoluble . après la fermail- noir, devient d'un brun olivâtre après avoir desséché à la température ordinaire; calciné dans un tube fermé, il abandonne de l'eau ammoniacale et se transforme en une poussière noire attirable au barreau aimanté. Quand on traite la même substance par l'acide hydrochlorique, il s'en dégage de l'acide carbonique. La liqueur contient de l'oxyde ferreux, de

DES MARAIS ET DES LACS.

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l'oxyde ferrique, de l'oxyde manganeux, une petite quantité de chaux, de magnésie et d'alumine, et des traces d'acide silicique. J'ai recherché l'acide phosphorique dans une autre partie de la dissolution eu la précipitant par l'ammoniaque. L'acide phosphorique, quel que fût son état de combinaison, devait se précipiter avec l'oxyde ferrique qui était en grand excès (i). Le précipité ayant été mis en digestion avec de l'hydrosulfii te d'ammoniaque, on reconnut dans la liqueur la présence d'une quantité très-notable d'acide phosphorique. Mais je n'avais plus assez de matière pour procéder à une analyse quantitative. Enfin l'ammoniaque mise en digestion avec la même poussière ferrugineuse se colore en jaune par la dissolution d'une substance organique. Si après avoir traité le précipité des marais par Dissolution des l'acide hydrochlorique, on soumet la partie inso. carapaces d Infu. smres par la po.. luble à une dissolution bouillante de potasse , tasse. celle-ci enlève de l'acide silicique; d'un autre côté, en examinant au microscope le résidu de ce dernier traitement, on n'y trouve plus aucune carapace d'infusoire; les têts siliceux ont donc disparu, et ont été dissous dans la potasse. C'est le précipité dont il vient d'être question , Le minerai masqui, après avoir été en suspension dans l'eau des Vif,,lieurraotrifonne Pr, marais, s'infiltre graduellement dans les sables que PréciPite des ma baignent ces marais; là, il se réunit à de l'oxyde ii;a1 ss les.

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de fer qui y a été amené de la même manière les années précédentes, et finalement, il contribue à la formation des concrétions ferrugineuses de ibrmes variées qui empâtent les sables et les cail(1)

Sur les fontes phosphoreuses

par M. Berthier.

Ann. des mines , 3e série, tome XIV, p. 130. TO171,C X ,846.

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