Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)
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FORMATION DU MINERAI DE FER
30 De très-nombreux filaments fibreux verdâtres qui sont sans cloute des débris d'oscillaire. 4° Des grains de sable quartzeux.
dans une du même des marais. En effet au bout "'mine le déPôtgenre que le dépôt des marais. de 15 jours, l'eau surnageante avait pris une teinte jaune. Cette eau dont la filtration est fort lente, fait Nature de la liqueur surna- effervescence avec l'acide sulfurique; dès qu'on la geante. chauffe, elle laisse déposer un précipité d'oxyde ferrique. Après que f on a séparé le dernier précipité, le liquide filtré donne encore avec l'hydrosulfate d'ammoniaque la réaction du fer; évaporé à sec, le même liquide laisse un faible résidu qui, calciné à l'air, se brûle en partie et devient brun rouge comme l'oxyde 'ferrique. Comme c'est dans des circonstances analogues que M. Berzelius a découvert les acides crénique et apocrénique (1), il est probable que, dans ce cas, le fer se trouve aussi combiné en partie à ces rnêmes acides et en partie à l'acide carbonique; ce dernier peut provenir de la décomposition des oscillaires.
Ce précipité qui avait été recueilli Le précipité, des sources s'altère bouteille d'eau, subit une fermentation spontanément
Examen du rés,du insoluble,
Quant au dépôt insoluble séparé par la filtration de la liqueur précédente, il fait effervescence avec hydrochlorique, lorsqu'il est humide, mais après dessiccation , l'effervescence est très-faible. La dissolution acide renferme les oxydes ferreux, ferrique, manganeux, de la chaux, de la magnésie,
de l'alumine, une faible quantité de silice, et des traces seulement d'acide phosphorique. Le résidu du traitement par l'acide se compose de quartz et (1) Berzelius. Traité de Chimie ; édition allemande 1839,8e volume, p. 393.
DES MARAIS ET DES LACS.
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de matière organique : il noircit dès qu'on le met en contact avec la potasse caustique. Desséché à ia température ordinaire, le dépôt des sources se prend en une masse brune, à cassure conchoïde, ayant l'aspect du minerai des marais. La même substance calcinée au rouge dans un tube fermé, dégage une eau fortement ammoniacale et se change en une poussière noire magnétique. La potasse bouillante y dissout aussi les cara-
paces siliceuses.
L'acide carbonique contenu dans le dépôt des Quantité d'acide sources de Weiler, se dégage en partie par la et oe ndi Luse ec °d%
dessiccation à la température ordinaire, ce qui doit P61 des sources taire supposer que cet acide est en partie combiné iesa1,1,Lceattresla
à l'oxyde de fer. En effet j'ai trouvé 1° Dans le dépôt humide pour la quantité correspondante à og,55 d'oxyde ferrique, 25 centimètres cubes d'acide carbonique ou 0g,0497.
n° Dans le dépôt desséché à la température ordinaire, il n'y a que des traces d'acide carbo-
nique.
Une portion du fer est donc à l'état de
nate.
carbo- dcéet.position du
Ainsi en résumé, le dépôt des sources recueilli après quelque temps d'exposition à l'air, parait consister principalement en un mélange d'oxyde, de crénate, d'apocrénate et de carbonate du même
métal , renfermant en outre des traces d'acide phosphorique; le même précipité contient en outre des têts d'infusoires, des filaments d'oscillaire et des grains de sable. Les sources, autour desquelles se forment ces Les eaux à dé-
dépôts, ont une eau limpide, dont la saveur est giBtts ufenrerueeeri. si peu prononcée, qu'elle peut servir aux usages très-peu pronondomestiques, comme à Weiler; la proportion cée.