Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)

FORMATION DU MINERAI DE EER

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DES MARAIS ET DES LACS.

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de fer qui est dissoute y est donc très -faible.

Telle est l'origine des dépôts ferrugineux des

facile dé voit comment l'oxyde de ferde Ilferestestmaintenant amené dans les eaux courantes et, par

marais des bords de la Lauter, et des petites rivières voisines, telles que le Heilbach et l'Aspach.

Comment l'oxy-

dans les marais suite , ou dans la mer.

dans certains marais qui bordent ces cours

d'eau.

Le volume des eaux ferrugineuses, dont il

s'agit , est en général très-variable; quelquefois elles tarissent même complétement pendant l'été.

Dans les moments où le ruisseau se. réduisant à un faible volume prend un cours très-lent, il dépose

le précipité ocreux le long de sa rigole. Dès qu'a la suite des pluies, le ruisseau augmente de volume, il entraîne mécaniquement vers la rivière tout le dépôt ferrugineux qui adhérait à peine à son lit; alors aussi , il ne se forme plus de nouveau précipité dans le bassin du ruisseau, comme à l'époque des sécheresses, d'abord, parce que l'eau ne reste plus assez longtemps soumise à l'action de l'air qui favorise la précipitation de l'oxyde de fer, et ensuite , parce que le dépôt, à mesure qu'il tend à se former, est balayé par l'eau courante. La rivière reçoit clone, outre de l'hydrate qui est en suspension, une combinaisdn soluble d'oxyde de fer, qui tend à s'en séparer par l'évaporation au contact de fais-, comme il arrive dès la sortie de la source.

Ce que l'on remarque sur chaque petit ruisseau ferrugineux se reproduit exactement, mais sur une plus grande échelle, le long de la Lauter. Partout où le cours de la rivière se ralentit considérablement, et surtout dans les flaques d'eau marécageuses que ses eaux alimentent, la com-

binaison ferrugineuse soluble se décompose et forme un précipité auquel s'ajoute celui qui était twill en suspension par les eaux courantes.

Une partie de ce dépôt, probablement la plus considérable, est transportée clans le Rhin qui lui-

même le charrie sans rien en déposer, tant qu'il a un cours rapide; mais dans les localités où ses eaux coulent avec une vitesse très-faible, ou bien lorsque ces eaux s'épanchent sous forme de marais, il en résulte une précipitation exactement semblable à celle qui a lieu le long de la Lauter. Ainsi l'oxyde de fer qui se précipite clans quelques parties de la Hollande en quantité telle qu'on l'y exploite, peut être en partie transporté par le Rhin, la Meuse, ou par les affluents de ces fleuves, à partir de points très-éloignés.

Enfin la portion de ce précipité qui n'a pas été fixée sur la terre-ferme, le long du cours du fleuve, est, versée dans la mer où il contribue sans

doute à cimenter des atterrissements tels qu'on en observe clans beaucoup de dépôts antérieurs à notre époque. Il est vrai que les quantités de fer ainsi trans-

portées à la fois, sont si faibles que, dans les grands cours d'eau 'Comme le Rhin et même comme

la Lauter, elles ne se laissent pas toujours immédiatement reconnaître par les réactifs; mais un

transport continuel doit au bout d'un certain

nombre d'années ou de siècles amener des dépôts notables. C'est ainsi que des végétaux finissent par enlever une quantité considérable de chlorures, de sulfates et de phosphates à des eaux qui ne renferment que des traces à peine perceptibles de ces sels,

parce qu'une grande quantité d'eau a filtré pendant' des années à travers le tissu du végétal.

Lenteur da phénomène,