Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)

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Du reste les faits observés autour des sources et dans les marais, servent en quelque sorte de jalons

pent pour abandonner tous les fonds de vallées à des prairies qui sont souvent arrosées avec trop

pour établir l'existence du phénomène, tel qu'il

d'abondance.

vient d'êtr'e exposé. Dépôts ferrugiCe n'est pas seulement le long de la Lauter que neux analogues 1, dans d'autres val- on peut voir s'opérer la précipitation de l'oxyde lées du versant de fer ; les mêmes faits se reproduisent dans beauoriental des Voscoup d'autres vallées du versant oriental dela chaîne ges.

Dépôt et (rancA côté du ruisseau, les eaux s'éparpillent dans ijoertferde l'oxyde une multitude de petites rigoles artificielles ou naturelles. Dans le lit principal du ruisseau, il n'y

a aucun dépôt ; mais dans les parties maréca-

même du Rhin, au milieu dessables à traverslesquels s'infiltre l'eau de ces rivières. Le long de la Moder,

geuses mm, sous i à 3 centimètres d'eau, on voit un précipité brun gélatineux d'oxyde de fer qui atteint plusieurs millimètres d'épaisseur. Ce même précipité s'observe aussi très-bien dans tontes les rigoles d'irrigation, quand l'eau y est peu abon-

près de Néubourg, j'ai trouvé des masses consi-

dante.

des Vosges, telles que celles de la Moder, de la Zorn,

de la Brusche, du Giessen, et aussi dans la plaine

dérables d'oxyde de fer moderne, identique à celui du Bienwald; les sables et cailloux ferrugineux sur lesquels croît la forêt de Haguenau, sont imbibés

aussi sans cesse par des eaux d'infiltration qui y donnent lieu à des précipitations journalières. Des veines d'oxyde de fer se forment aussi dans le sable granitique marécageux qui s'étend au nord de la forêt de Kintzheim (Bas-Rhin.) Le même phénomène se montre d'une manière Mêmes faits pour versant neei- encore plus frappante dans un très-grand nombre dental. le

de vallons et de vallées du versant occidental des Vosges.,

Structure des

DES MARAIS ET DES LACS.

FORMATION DU MINERAI DE FER

Tous les vallons entaillés par la limite du grès

vallons où la pré- des Vosges et du grès bigarré, ont à peu d'excepcipitation de l'o- .

xyde de fer s'o-tions près, une forme et une structure identiques père. que la fig. 6, Pl. I, représente en coupe : 2/ grès

des Vosges, B grès bigarré qui lui est superposé; le fond du vallon est remblayé avec des détritus du grès des Vosges C, c'est-à-dire des sables et des cailloux ferrugineux. De nombreuses sources sortent du grès des Vosges, et les forêts qui couvrent

toute cette région de la Lorraine, s'interrom-

Pendant un certain laps de temps, les dépôts s'accumulent ainsi jusqu'à ce que, à l'époque des pluies, une inondation vienne laver le sol, et balayer tout ce qui n'est pas infiltré dans le sable

pour le transporter dans la Moselle ou dans le Rhin.

Les faits qui viennent d'être décrits ne sont pas

accidentels; on les observe dans de nombreux vallons creusés à la limite occidentale du grès des

Vosges, et situés entre Bitsche et Phalsbourg; il serait facile de citer un grand nombre de localités parmi lesquelles je mentionnerai seulement les environs de Himsbourg , le ruisseau qui descend du hameau de Rcesert ,le ruisseau dit Spiegelbach, le moulin de Ratzwiller, etc. Les prairies qui bordent la Sarre sur 7 kilomètres de longueur entre Saarunion et Herbitzheim, sont

aussi habituellement couvertes en beaucoup de points d'eaux stagnantes , qui contiennent un abondant précipité gélatineux de peroxyde de fer. Ce dépôt dérive des eaux ferrugineuses qui sortent du gravier diluvien situé sur les deux parois de la

Bords de la Sarre.