Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)

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FORMATION DU MINERAI DE FER

vallée. L'une des principales sources est à un kilomètre à l'ouest de Schoepperten. Origine superfiLes sources qui, dans la plaine du Rhin et dans cide de toutes la Lorraine contribuent à la formation des dépôts les sources ferrugineuses, ferrugineux des marais, ont comme les sources ordinaires, une température comprise entre 90 et IQ centigrades. En 'arrivant au jour, elles sont en général limpides et incolores; on ne voit pas de bulles de gaz s'en dégager comme il arrive dans beaucoup de sources où le carbonate ferreux est dissous par un excès d'acide carbonique. Enfin plusieurs d'entre elles sont dans une dépendance évidente des époques de pluie et de sécheresses, et tarissent même à la suite de celles-ci. Ces caractères réunis à la circonstance qu'elles sortent de terrains sablonneux, indiquent que ces sources résultent d'infiltrations peu profondes ou même superficielles d'eaux météoriques. Or comment des eaux pluviales dissolvent-elles de l'oxyde de fer dans un si court trajet souterrain?

voici un fait général qui sert à le faire comprendre. Dans une partie de la haute Alsace, les collines soos rinfluendes ues diverses formations comprises entre le grès de végétaux en bigarré et la molasse inclusivement , sont recondécomposition. Bariolure, des vertes d'une argile jaune sableuse qui, aux environs argiles diluviende Dannemarie est associée à des galets quartzeux et nes. paraîtappartenirau terrain-tertiairesupérieur.Mais dans le Bas-Rhin, une argile toute semblable est in timementliéeau loess ou dépôt diluvien supérieur. Dissolution de l'oxyde de fer

Dans cette dernière position, elle résulte probablement du remaniement du premier dépôt. L'argile ferrugineuse a dont il s'agit (Pl. I, fig. 7), est très-ordinairement bariolée de nombreuses-veines blanches e, qui, partant de la terre végétale, serpentent en tous sens , mais surtout

DES MARAIS ET DES LACS.

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dans une direction voisine de la verticale , jus-

qu'à 2 et 3 mètres de profondeur. Quand on examine ces veines blanches, on remarque que chacune d'elles a une section circulaire, et que leur centre est occupé par une racine de plante. en décomposition r (fig. 8 et 9); l'argile blanche e, forme autour de celle-ci une sorte de gaine qui suit toutes les inflexions des racines et de leurs ramifications les plus déliées. C'est donc par l'influence rie ces racines décom-

poséeque l'oxyde de fer hydraté mélangé à l'argile a été dissous , et cela jusqu'à une distance qui varie de t à 5 centimètres. Les ramifications principales des racines ont agi plus loin que les filaments plus fins. Cette dissolution de l'oxyde de Fer, qui est tout à fait analogue à la décoloration dessables observée

par M. Kindler (i), s'observe dans un très-grand nombre de lieux dela plaine du Rhin, notamment dans ceux où l'argile est exploitée comme terre à briques, par exemple dans les environs de Niederbronn , de Lampertsloch , de Woerth , de Soultz-sous-Forêts , de Wissembourg, le long du bief de partage du canal du Rhône au Rhin, etc. La même argile avec ses pisolites ferrugineux et ses bigarrures jaunes et blanches, se retrouve aussi le long de la Forêt-Noire et sur le versant occidental des Vosges, clans les environs de Bütten , le long de la Sarre, dans la vaste forêt de Bonnefontaine, ainsi que dans beaucoup d'autres localités qu'il serait trop long d'énumérer. Partout où

j'ai pu l'observer, j'ai reconnu que le fer a été (1) Berzélius. Jahresbericht, XIII' année, p. 343.