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DES MARAIS ET DES LACS.

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FORMATION DU MINERAI DE FER

dissous ou l'est encore journellement, à proximité de matières végétales à l'état de pourriture. Lorsque l'a rgi le est assez sableuse pou r permettre

aux eaux des'y infiltrer, il en sort quelquefois des suintements ferrugineux, par exemple, aux environs de Valdieu , ce qui confirme la première observation. Ailleurs, l'oxyde de fer dissous s'infiltre dans des fissures ou se réunit en petites concrétions.

Observations ethetétoerdiuseolutiosunr.

D'après les faits qui viennent d'être mentionnés, les eaux qui découlent de la surface du sol, le long des racines en voie de décomposition , se char- gent clans leur trajet, d'un acide capable de dissoudre l'oxyde de fer.

Puisque l'oxyde de fer ramené et déposé à la surface par les sources qui produisent le minerai de fer est à l'état de sous - carbonate et de souscrénatc, c'est aux acides carbonique et crénique est naturel d'attribuer la dissolution souterraine. On sait d'ailleurs que l'acide carbonique est le principal produit de la pourriture humide des végétaux, et, d'après M. Berzélius (1), l'acide crénique, découvert par lui dans l'eau de Poila, se forme aussi dans la décomposition des plantes. Comme le dépôt des mêmes sources récemment recueilli renferme une grande partie du fer à l'état de protoxyde, il est très-probable que le peroxyde de fer, avant d'être dissous, est ramené, au moins

partiellement, au minimum d'oxydation par la présence de la matière végétale et des gaz réducteurs qu'engendre la pourriture. De cette manière, la dissolution dans l'eau se conçoit facilement, car

le bicarbonate de protoxyde de fer est soluble

(1) Lehrbuch der Chemie ; édition allemande, 1839, p. 393.

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comme le bicarbonate de chaux; il en est de même du crénate ferreux d'après M. Berzéli us ; mais dès

que la base de ce dernier se peroxyde, le sel devient insoluble et le crénate ferrique se précipite. En outre, il y a dégagement d'acide carbonique, ce qui donne lieu au dépôt de fer qui était dissous i la faveur de cet excès d'acide carbonique.

Du reste l'humus formant' une source lente et continue d'acide carbonique, les eaux pluviales

peuvent aussi en traversant la terre végétale, dissoudre une certaine quantité de cet acide; c'est

pour cette raison que le carbonate de chaux est souvent dissous en proportion notable dans les eaux d'infiltration, sans que l'on observe aucune source particulière d'acide carbonique.

Les observations sur la dissolution et la pré-

Conclusion du

cipitation journalières de l'oxyde de fer dans la tsioruat:olnsuj,ladit,iti.,s:

nature , qui viennent d'être développées , étant cipitationiurm-

vantes-

rapprochées de la manière d'être très-unitbrme , rerserdeeti'sn des principaux dépôts de minerai de fer des ma- ronwition du mi-

rais en Europe amènent aux conclusions sui

10 Le peroxyde de fer, mélangé à des terrains superficiels et peu cohérents qui contiennent des matières végétales en décomposition, est dissous par les eaux météoriques qui s'infiltrent dans ces terrains, sous l'influence de certains produits de la pourriture des végétaux, comme M. Kindler l'avait reconnu (1 ). La décoloration d'argiles et de

sables ferrugineux par les reines de plantes en putréfaction, s'observe sur de vastes étendues dans la plaine du Rhin et en Lorraine. Une racine située dans l'argile sableuse enlève en général le (1) Poggendorff Annalen , mémoire cité plus haut.

neraides marais.