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FORMATION DU MINERAI DE FER

dans les sables va contribuer à l'accroissement de concrétions en forme de veines et de rognons au bout d'un certain laps de temps deviennent exploitables comme minerai de fer. Ou doit toutefois observer que la marche suivie ,lesquelles

par l'oxyde de fer peut différer dans quelques

détails de celle qui vient d'être tracée comme générale. Mais il serait superflu de décrire ces variantes qui s'expliquent toutes d'après les principes reconnus plus haut. 6° Néanmoins , on conçoit que l'oxyde de fer transporté par une rivière ne peut être ainsi fixé en totalité le long de ses bords, si ce n'est peutêtre dans les endroits où par un renflement consi-

dérable, cette rivière produit des lacs, comme en Scandinavie ou en Finlande. L'excédant de la combinaison ferrugineuse se rend dans le fleuve voisin , le long duquel le même phénomène se

reproduit, lorsque le fleuve alimente des marais. Enfin une dernière fraction est versée à la mer, où cet oxyde va sans doute contribuer à cimenter des dépôts incohérents, et former des grès ferrugineux, comme on en observe dans d'anciens ter-

rains. 7° La composition chimique du dépôt des marais est semblable à celle du dépôt des sources ; ie même que ce dernier, il est mélangé de têts siliceux d'infilsoires et de débris d'oscillaires. Il n'y a de différence essentielle que dans la pro'portion d'acide phosphorique. Cet acide, qui ne se trouve que par traces dans le dépôt ocreux, au moment de sa première précipitation, existe en quantité très-notable, souvent de o,005 à o,oi et au delà, dans le précipité qui a séjourné dans les

marais. Il parait donc que l'acide phosphorique

DES MARAIS ET DES LACS.

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des corps organisés qui vivent et meurent dans ces eaux, en raison de son affinité bien connue pour le peroxyde de fer, tend sans cesse à s'unir à cette dernière base. L'observation précédente s'accorde bien avec un fait depuis longtemps reconnu dans le gouver-

nement d'Olonetz, savoir que le ruinerai qui

se

dépose dans les lacs est toujours moins phosphoreux que le minerai des marais. 8° Si l'on abandonne à lui-même sous l'eau le dépôt des sources ou celui des marais, il se fait une fermentation des parties organiques, à la suite de laquelle une faible quantité d'oxyde de fer se dissout de nouveau; une partie de l'oxyde de fer de la liqueur est à l'état de sel organique, l'autre à l'état de carbonate. Cette réaction vient à l'appui des idées théoriques émises plus haut sur la formation des sources ferrugineuses. 90 Toutes les principales circonstances du giseruent habituel du minerai des marais et des lacs, paraissent d'accord avec la théorie qui vient d'être exposée. Ainsi on voit pourquoi le minerai de la première espèce se forme toujours à proximité des cours d'eau , dans les plaines peu inclinées et

imbibées d'eau qui sont situées le long des rivières ou vers leur embouchure. On reconnaît aussi pourquoi ces dépôts sont si ordinairement associés à la tourbe dans toutes les contrées du nord de l'Europe, en Allemagne, en Hollande, en Suède, en Norwége et en Finlande : d'abord certains produits solubles qui ont traversé les terrains tourbeux agissent aussi quelquefois cornrne dissolvant sur les sables ferrugineux voisins, ainsi que M. Forchhammer l'a observé aussi en Dane-

Tome X, 1846.

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