Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)
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68 DES MINERAIS DE FER DES MARAIS, ETC. à citer comme un des chaînons variés qui lient in-
directement aux êtres organisés la formation de grandes masses minérales (1). (1) Qu'il me soit permis d'attirer l'attention des physiologistes sur le rôle que paraîtrait jouer le fer dans
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DESCRIPTION GÉ LOGIQUE de l'île de Milo (archipel grec). Par M. SAUVAGE, Ingénieur des mines.
l'acte de la végétation, d'après les observations qui précèdent.
Les éléments principaux de la nutrition des plantes
sont , d'après les recherches les plus récentes, l'acide carbonique et l'ammoniaque.
Or, d'un côté l'oxyde de fer qui se trouve dans toutes les terres végétales peut favoriser la production d'acide carbonique par la faculté qu'il posséde d'être facilement réduit par les matières organiques de l'état de peroxyde à l'état de protoxyde, et de repasser de nouveau à l'état de peroxyde par l'action de l'oxygène de l'air : le peroxyde de fer en contact avec la matière organique en brûle une partie , et se transforme en carbonate de protoxyde de fer ; mai3 quand plus tard l'oxygène de l'air intervient, le protoxyde de fer repasse à l'état de peroxyde, et l'acide carbonique se dégage au fur et à mesure de cette oxydation. Ainsi l'oxyde de fer servirait d'agent intermédiaire, destiné à amener une partie de l'oxygène nécessaire à la combustion dés engrais, sous un état favorable à cette réaction. D'un autre côté , d'après M. Boussingault, il est probable qu'il y a formation d'ammoniaque pendant le pas sage du proloxyde de fer à l'état de peroxyde, lors de l'oxydation du fer métallique sous l'eau. ,c C'est, dit ce savant (Économie rurale, t. I, p. 605), ce qu'il est occupé à démontrer par des expériences. » S'il en est ainsi, on voit-facilement comment ces alternatives de réduction et d'oxydation seraient une source d'ammoniaque. Quoi qu'il en soit de cette réaction, le peroxyde de fer dans la nature renferme toujours de l'ammoniaque, et quand il passe à l'état de carbonate de protoxyde, il doit abandonner cette base dans un é tat favorable à l'action des plantes.
J'ai eu occasion de parcourir, en novembre 1845,
ride de Milo, et mes observations m'ont conduit à considérer la formation de cette île d'un point de vue particulier, différent de celui qui est présenté dans la relation de l'expédition de Morée. Un géologue distingué , M. Virlet, a rapporté les couches tertiaires de Milo à la formation subapennine; mais il les a regardées comme postérieures aux masses de trachytes qui constituent une partie des montagnes (i ). Je suis arrivé à une conclusion contraire. Il me paraît hors de doute que les couches tertiaires n'ont pas été déposées
Opinion
de M. Virlet.
autour d'îlots de trachy tes préexistants; mais qu'an-
térieures à l'apparition de ces roches éruptives,
elles ont été soulevées par elles. L'île de Milo aurait même origine ainsi la même origine que les environs de Naples , que tes environs
que l'île d'Ischia , et ses terrains trachytiques se-de Naples. raient contemporains de ceux des champs Phlégréens. Il existe des traces évidentes de cratères de
soulèvement, et en plusieurs points, un grand nombre de couches récentes se relèvent sensiblement vers un centre commun.
(I) Cette opinion paraît être aussi celle de M. Russegger, qui a écrit sur file de Milo (Nouvelles Annales de géologie, de M. de Leonhard et Bronn , 6e cahier, 1er et 2e cah. 1840; Lettres de M. Russegger).