Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)
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DESCRIPTION GÉOLOGIQUE
Mais un fait cligne d'être signalé est la composi-
don minéralogique des couches qui occupent la base du terrain tertiaire, ou plutôt qui en forment la masse principale. Une partie de ces couches n'est autre chose qu'un tuf ponceux présentant la plupart des variétés du tufde la baie deNaples, décrit par M. D ufrénoy dans son intéressant mémoire suries terrains volcaniques de cette contrée (t). Ce tuf ponceux est en couches parfaitement réglées ; il contient de nombreux fossiles qui ne laissent aucun doute sur son origine neptunienne. L'îlo de Milo a la forme d'un fer à cheval ; la Forme circulaire de la rade. rade est ouverte auN.-Cr., et la forme circulaire du port avait fait établir un rapprochement entre cette île et celle de Santorin. Par suite de cette ressemblance de formes, et avant les observations précises de M. Virlet , M. de Buch avait été porté à considérer cet espace circulaire comme un cratère de soulèvement. Mais la formation de cette rade ne
doit pas être attribuée à un cataclysme de ce genre. Les cratères de soulèvement dont DOUS
avons déjà fait pressentir l'existence, ne 'se rattachent.pas , directement du moins, à la configura-
tion du port ; on les observe plus particulière-
ment sur le contour extérieur de l'île.
Une observation superficielle lit reconnaître ârri'ailIS au Pre- trois Trois sortes de
cor
espèces de terrains i° Les couches plus ou moins coquillères , stratifiées régulièrement , tantôt tantôt
inclinées diversement, qui se horizontales' trouvent dans la partie centrale de l'île , au bord de la rade, et qui constituent d'ailleurs plusieurs lambeaux dé-
tachés
(1) Annales desmines, 30 série, tome XI, 1837.
DE L'ILE DE MILO.
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2° Les trachytes qui composent presque exclusivement la pointe N.-0., le mont Kalamo , de nombreuses falaises et des caps élevés sur les rivages du nord et de l'est;
30 Des roches anciennes granitiques, schisteuses ou calcaires, qui forment le mont SaintÉlie , et les principales montagnes de la partie méridionale. Mais une étude plus approfondie conduit à _la connaissance de faits importants qui jettent une vive lumière sur la constitution de l'île.
D'abord, il existe en certaine abondance
un Terrain modifié,
terrain qui ne paraît rentrer dans aucune des caté- ho" de série.
gories précédentes. Il offre bien un ensemble de caractères minéralogiques qui le rapprochent du tuf ponceux ; mais il n'est plus, comme celui-ci, en masses régulièrement stratifiées ; il est souvent
pénétré de soufre et d'alun, et il présente des nuances variées, bigarrées de jaune et de rouge vif. En plusieurs points, ces roches se lient insensiblement au trachyte sous-jacent, tandis qu'a la partie supérieure, elles passent par degrés au terrain coquillier et stratifié. Ailleurs, ces liaisons ne se rencontrent plus, les masses de cette roche hors de série paraissent isolées.
Quoi qu'il en soit des nombreuses variétés de Résultat de l'alposition et de gisement, ces roches sont le résultat Last si ounp 2rei se ucroeue: de l'altération des couches de tuf et des autres couches tertiaires parles trachy tes qui, au moment de l'éruption, ont pu déterminer le ramollissement et la fusion de certaines parties. La modification ne peut être attribuée , sur tous les points , à faction unique d'une chaleur plus ou moins intense; les vapeurs acides qui ont accompagné les déjections ignées., vapeurs qui se dégagent encore au-