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Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)

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RECHERCHES GÉOLOGIQUES

SUR LA GRÈCE ET L'IDE D'EUBÉE.

approches de la vallée, l'aspect change; les formes sont plus arrondies, les vallons sonLévasés, à pente douce, et riches d'une ,belle végétation. Les éléments de ce nouveau terrain sont les grauwackes et les schistes terreux. C'est ainsi que sont constituées _les montagnes de Vilia , d'Armezi , de Mazi , etc., jusqu'à la vallée qui descend à Marathon.Çà et là, de grandes lames calcaires .grenues,

les calcaires gris compactes, plus ou moins cristallins ,..avec spath blanc, sans indice de stratification, en ruasses bouleversées, au milieu desquelles se voient des gorges profondes, à parois abruptes.

noirâtres, subcristallines, interrompent la formation schisteuse; mais toujours -on remarque une parfaite concordance de stratification; le cal-

caire, comme les grauwackes et les schistes, se dirige vers le N.-E. On découvre dans cet alignement de grandes arêtes et des pics aigus. Au delà du ravin de Marathon, on pénètre au milieu de collines ondulées, formées exclusivement de conglomérats, de poudingues à ciment calcaire et de calcaires grenus, jaunâtres, identiques à ceux qui couvrent tous les cols à des niveaux variables. Ces bancs sont sensiblement bonizontau x jusqu'à l'origine des ravins qui y sont creusés, et ensuite dans la plaine de Kephissia jusqu'à la

mer. Entre Kako-Siaksi et Tatoi.

Pour compléter cette étude , nous avons fait une coupe de la chaîne entreKako-Sialési et Tatoi, dans une direction à peu près parallèle à la précé-

dente; mais plus à l'ouest. Entre le khan de Kako-Sialési et Hagios-Merkouri , la formation tertiaire dont les caractères ont été décrits plonge d'abord vers l'E. et le N.-E., puis il y a des ondulations et des plis nettement prononcés qui reproduisent dans des situations différentes les mêmes assises. Celles-ci inclinent

alors vers le S.-E. pour reprendre bientôt leur première déclivité. Près de Merkouri, apparaissent

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A l'O. de Merkouri , ces masses rocheuses atteignent nu niveau élevé, et forment , jusqu'auprès de Tatoi, comme une grande falaise dirigée vers le S.-S.-O.

Au couchant, ces montagnes s'élèvent brusquement; à l'orient, au contraire, les ondulations sont plus molles , le sol plus abaissé.

Avant d'arriver à la fontaine de Merkouri , on remarque des roches grenues , verdâtres , siliceuses, passant à la grauwacke, puis des masses irrégulières d'un calcaire blanc , sublamellaire ou saccharoïde. A la chapelle de Merkouri , ce calcaire dégénère en une roche de même nature, mais plus grise et moins cristalline ; elle s'associe en même temps k des marbres rouges qui rappellent certaines ,variétés des calcaires de transition de la Belgique, et à des calcaires noirs semblables aux marbres de même couleur du terrain de l'Ardenne. Au milieu de ces calcaires stratifiés et plongeant

ordinairement vers l'est, il y a, pêle-mêle, de gros blocs d'un véritable marbre blanc. A quelques pas de la station, on découvre bientôt , milieu des calcaires, un schiste grossier, espèce de psammite, d'un gris foncé. Entre Merkouri et Ta toi se présentent successivement des grauwackes plus ou moins fissiles, un peu micacées, verdâtres ; des quartzites rouges et verts, et çà et là des fragments isolés d'un quartz noWd'une grande dureté ; enfin des calcaires compactes ;-,rosés , passant au marbre, alternant avec d'autres de cou leursombre, pénétrés de filetsblancs.

Dans le ravin avant Tatoi , les grauwackes sont

Merkouri.