Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)
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RECHERCHES GÉOLOGIQUES
L'étage tertiaire s'appuie contre les calcaires compactes, gris ou rosés, avec quelques variétés grenues, qui forment les chaînes élevées au-dessus de Vrastamitis et de Siakho. La tour au S. de Moulki, Paroi orientale du lac.
repose sur un. rocher formé d'un beau calcaire blanc, saccharoïde, très-caverneux. Du côté oriental , le lac est fermé par la paroi abrupte sous laquelle les,eaux ont leur cours souterrain. On y observe trois baies : la plus profonde,
à l'extrémité de laquelle se rendent, au-dessous du monastère de Varia, les eaux du Mélas et des
SUR LA GRÈCE ET L'ILE D'EUBÉE.
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souvent décrit, dont les couches ont été plissées et redressées lors des soulèvements qui ont dessiné -les traits principaux du relief de, la contrée. Il est résulté de ces dislocations de nombreuses fractures du terrain et des vides plus ou moins considérables entre les couches ainsi bouleversées. Les ca- Les katavothra. naux naturels par où s'écoulent les eaux du bassin les Katavothra (1), n'ont pas d'autre origine. L'élargissement de ces gouffres a dû être le pre-
mier effet produit par les eaux qui s'y précipi-
divers affluents, a une forme allongée. 6 kilomètres
tèrent ; mais des causes, agissant en sens opposé,
la séparent de la mer auprès de Larymna et de Skroponeri. La seconde, vers le milieu de la largeur, s'avance beaucoup moins dans la montagne. Un col peu élevé conduit du fond de cette
n'ont pas tardé à se manifester. D'une part, les éboulements ont dû contribuer à rétrécir le passage; de l'autre, les débris charriés par les torrents ont formé des obstructions et des atterrisse-
anse au lac Likhéri qui reçoit les eaux de la plaine de Thèbes. La troisième, moins profonde encore, est auprès-du village de Moulki. Le Copaïs n'a aucune communication apparente avec la mer, ni avec les lacs placés au-dessous de
ments.
nombre de ces gouffres; on en, compte vingt-trois entre Topolias et Moulki, et probablement il en existe davantage. On voit dans la même région
lui. Les montagnes de la paroi orientale présentent des roches à pies et des cols qui traversent la chaîne en s'élevant à 3o ou 4o mètres au-dessus du niveau du lac. Ces cols sont au nombre de trois. Le plus septentrional a une direction moyenne du S. au N. un peu O. , entre le fond de la première
baie et Larymna. C'est le col de Képbalari ; le second, déjà cité , est entre le lac Copaïs et le lac Likheri. Lé troisième conduit à la plaine de Thèbes
au-dessus de Moulki; c'est le moins élevé des
La paroi orientale du lac renferme un grand
des grottes profondes et des cavités de diverses formes dont l'origine est évidemment la même. Les ka tavothres n'ont pas tous la même importance. Deux seulement, dans la baie supérieure, sont susceptibles d'absorber un vol Lune d'eau notable. Tous d'ailleurs ne sont pas au même niveau et n'ont d'effet utile pour la vidange du lac qu'a des périodes différentes de l'inondation. La disposition de ces canaux souterrains se lie d'une manière remarquable à la stratification du
trois. Monts Pions.
Les monts Ptoüs qui séparent le lac Copaïs, de la Méditerranée d'un côté, et du lac Paralimni de l'autre, sont composés d'un calcaire compacte,
(1) Le nom de katavothron s'applique au gouffre, à l'ouverture par où les eaux se précipitent. Par extension , nous donnons ce nom aux fissures, aux canaux na-
turels, de forme irrégulière, émissaires des eaux du lac.