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RECHERCHES GÉOLOGIQUES

nant jusqu'où ces travaux ont-ils été poussés ? Un souterrain a-t-il jamais été exécuté? Nous ne le pensons pas. On ne voit en effet de déblais ni auprès des puits, ni en aucune partie du col ou de la vallée. Le percement d'un canal même sur une faible section , eût laissé d'autres traces. Il y a d'autres travaux antiques sur le qui

sépare le Copaïs du lac Likhéri. Ici, comme à Képhalari , ces travaux ne sont point dans la direction des katavothres. Ils remontent à une haute antiquité. Strabon les regardait déjà comme très-

Lac Likhéri.

anciens et n'a- pu leur assigner de date. L'idée de jeter les eaux du lac Copaïs dans le lac Likhéri , spécieuse au premier abord, eût été suivie de graves inconvénients. Ce dernier n'est en étendue qu'une petite fraction du Copaïs ; les bords en sont escarpés et le point le plus surbaissé correspond à un petit col par où arrivent les eaux de la plaine de Thèbes. Le lac Likhéri est

à 4o mètres au-dessous du lac Copaïs, et en y jetant les eaux de celui-ci, elles ne tarderaient pas à s'élever jusqu'au col de la plaine Ténérique et renouvelleraient ainsi le déluge d'Ogygès.

Dcsséchement du lac Copaïs.

Le desséchement du lac serait un service immense rendu à la Grèce ; il doterait le pays d'une magnifique plaine. Le Copaïs seul nourrirait un jour plus de 3o.00o habitants et serait entouré de villes riches et florissantes. Celle de Livadie, dans une si admirable position, entre deux mers, prendrait un grand développement. L'HerCyne la traverse avec une pente énorme et engendre une force de plus de mille chevaux. Les terres environnantes sont d'une extrême fertilité toujours pourvues d'eaux abondantes, ce qui est bien rare dans le reste du continent. Mises à l'abri

SUR LA GRÈCE ET L'ILE D'EUBÉE.

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des funestes effets de l'inondation, elles seraient propres à tous les genres de culture. C'est là un avenir brillantque la Grèce régénérée réalisera un jour (1).

Si l'on rapproche les détails que nous avons

donnés sur des katavotbres des intéressants rensei-

gnements que M. Boblaye a consignés dans le chap.VII, t. 2 de l'Expédition de Morée, on verra que nos observations touchant l'origine des gouffres naturels du lac Copaïs sont d'accord avec celles de ce savant sur les katavothres de la Morée et les confirment en tous points. Il nous reste, avant de reprendre le cours de Directions entre nos descriptions, à présenter quelques remarques le lac et Chalcis' sur les directions constantes que l'on observe entre le lac Copaïs et Chalcis. La direction d'un grand nombre de couches, celle des fractures auxquelles sont liés plusieurs katavothres , sont sensiblement

parallèles à la chaîne tertiaire de la plaine de Thèbes, vers l'E.-N.-E. C'est la direction dominante dans les monts Ptoils, entre le grand katavothre et le cap Gatza , au sud de la baie de Skroponeri , entre Karditza et Anthédon. C'est celle des massifs calcaires entre le lac Likhéri et le détroit d'Euripe. Enfin c'est l'alignement du lac Paralimni , compris entre ces massifs et les monts

Ptoiis, et qui forme, après le Likhéri, un second au. dessous du lac Copaïs. La disposition de ces bassins en gradins mérite d'être signalée. Du éta,,fr.'e Copaïs à la mer, en suivant les lacs Likhéri et Paralimni, il y a environ 20 kilomètres. Le premier (1) Ces détails sur le lac Copaïs sont extraits d'un travail étendu que nous avons rédigé à l'appui d'un projet de desséchement.