Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)

I 82 SUR L'ÉCRASEMENT DES TUBES CALORIFERF,S.,

3° de l'art. 5 de l'ordonnance, royale du 2,3mai 1843, ainsi conçu : La commission examinera, etc. 3° Si la chaudière, en raison de sa forme, du mode de jonction de ses diverses parties, oit la -

nature des matériaux avec lesquels elle est construite, ne présente aucune cause particulière de danger. »

Les articles 8 et 12 de la même ordonnance sont corrélatifs à fart. 5. Or, les expériences faites à Bordeaux par la commission de surveillance, et à Paris par M. Mary, nous montrent des tubes en cuivre aplatis ou commençant à se déformer sous une pression extérieure. inférieure à o de la pression qui aurait déchiré ces tubes remplis d'eau et pressés du dedans en dehors , la tenacité absolue du métal étant supposée de 20 kilog. par millimètre carré de la section. D'ailleurs est certain que les tubes.en cuivre, lors d'un abaissementaccidentel du niveau de l'eau , sont altérés plus facilement par l'action des gaz résultant de la corn:-

bustion; que les tubes en fer, et que. leur 'plus grande .dilatabilité par la chaleur dorme lieu à d'autres causes de rupture. Bien que les accidents qui ont eu lieu à l'hospice civil de Bordeatix et à

bord du Corsaire-Noir n'aient pas eu de suites fâcheuses, il ïy..a.:là une cause grave .de danger, dans des chaudières timbrées à 6 atmosphères et dont les tubes ont jusqu'à I 5 et i 7 centimètres de

diamètre. L'administration doit donc prescrire, dans le but de prévenir des accidents de ce genre, toutes les mesures dont l'utilité est indiquée par l'expérience, l'analogie et les notions acquises sur la résistance des matériaux.. En premier lieu', la

DANS LES CHAUDIÈRES A HAUTE PRESSION.

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garantie de solidité que fournit l'épreuve légale sous °une pression triple de la pression effective correspondante au numéro du timbre devra être exigée à l'avenir pour toutes les chaudières de bateaux. Les armateurs des Eclairs et des Garonnes

ne font pas d'objection sur ce point ; mais d'un autre côté, la pression d'épreuve peut elle-même énerver le métal ou déformer les parois , si cellesci n'ont pas une épaisseur suffisante, ou ne sont pas consolidées par des armatures convenables. Si donc les propriétaires des bateaux les Eclairs et les Garonnes veulent absolument conserver l'usage des tubes en cuivre rouge, il v aura lieu de déterminer l'épaisseurqu'il faudra -donner à ces tubes eu égard à leur diamètre et au numéro du timbre deda chaudière, pour qu'ils offrent autant de garanties de solidité que les Chaudières ordinaires de forme cylindrique en tôle, auxquelles s'appliquent la table et larformule des épaisseurs annexées à l'ordonnance royale du 23 mai 1843.

S'il s'agissait de fixer cette épaisseur, on reconnaltraiutout d'abord .qu'elle devrait,êtrettrks-su-

périeure à 3 millimètres. Il faudrait avoir égard à ce que la ténacité absolue du cuivre n'est que lesîî=__.- 5,- de celle du fer, et au fait que l'aplatissement ou la déformation des tubes en ..cuivre a eu fréquemment lieu sous ..une -pression égale à lit o seulement de celle qui aurait déterminé la déchirure, si le tube cylindrique à base circulaire eût été rempli d'eau .et pressé du dedans en dehors. Cela conduirait à nne.augm.entation d'épaisseur qui serait onéreuse par suite de la.cherté du cuivre, et qui ferait disparahrele seul avantage que paraissent posséder les parois..en cuivre., celui