Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)
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SUR LES MINES DE
EXPLOSION D7IINe,CRAUDIÈRE A VAPEUR '-
pouvaient pas fonctionner plus de quatre ou cinq
jours sans éprouver des fuites ou des crevasses considérables, nécessitant la réparation des joints ou l'application des feuilles de tôle Les précédents exploitants, étaient bien convaineuscle la nécessité de renouveler les chaudières; Mais ils ne voulurent pas en faire la dépense au moment où la concession allait se vendre,
et la nouvelle société était si bien pénétrée de l'urgence du remplacement des chaudières, que'
grâce aux sollicitations de M. Promper; directeur des travaux, le gérant, M. Collomb, en commanda une .en septembre dernier dans les ateliers d'Imphy (Nièvre); mais, soit que la commande n'eût pas été faite d'une manière assez pressante, soit
qu'une grande négligence ait été apportée à la confection, la chaudière n'est arrivée qu'a la fin du mois d'avril.
Le directeur des travaux, en l'absence do gérant, dans la crainte d'un accident, avait suspendu depuis deux mois les travaux d'extraction, avait fait quelques réparations à la machine et réparait aussi la mine de manière à pouvoir y laisser sans danger monter les eaux pendant le temps nécessaire au placement de la nouvelle chaudière, tant de chômage forcé parce qu'on devait aussi réparer la toiture et les maçonneries des bâtiments. La machine ne faisait donc qu'un faible service, tirait que 3o0 à 35o hectolitres d'eau environ par vingt-quatre heures, et tout était disposé pour éteindre le feu le 15 mai, lorsque le i4, sur les deux heures du soir, au moment où deux ouvriers, le maître mineur et un boiseur allaient remonter de la mine, dans un moment de repos de la machine, la chaudière qui fonctionnait seule et qui
A TAUPE.
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était située du côté .du nord en A', (ror.-le plan fig. .),. a, éclaté avec, un bruit épouvantable, entendu par. les deux ouvriers du fond du puits; plusieurs autres qui se trouvaient au jour sur le bord= des puits d'extraction , furent enveloppés de poussière, de débris de toutes sortes , et n'ont éprouvé aucun mal ; le machiniste qui se trouvait à son poste ordinaire, en m, fut brûlé à la tête
et dans les reins ; des débris de brique ou de pierre lui, firent quelques contusions, mais au bout de peu de jours:il était guéri.
On n'a donc pas eu à.déplorer de malheur grave en ce qui tient à la vie des hommes, mais néanmoins les effets del'explosion ont été considérables.
La chaudière a été partagée en six fragments que l'on voit représentés en projection horizontale dans les fig. 5 à si, et qui ont été lancés aux différents poin ts B , C, D, E, F, G. Les fragmentsfig. 5 et 6 ont brisé les soupapesde la deuxième chaudière qui n'a pas été dérangée; les tuyaux d'alimentation et; d'émission ont renversé le mur r r' qui sépare le bâtiment des chau-
dières de celui de la machine, ea y faisant la trouée représentée dans la fig. 4 et sont venus tomber ensemble près du volant de la machine, sans y faire aucun dommage autre que quelques torsions insignifiantes de tiges et de tringles. Le tuyau d'émission de la vapeur a été brisé tout près du cylindre derrière lequel était le machiniste, Antoine IVIazet, de Sainte-Florine, et qui l'a protégé des projections de vapeur, d'eau chaude et de débris de toutes sortes. Le fragmentfig. 7 qui, avec les deux précédents, compose la calotte hémisphérique de la chaudière,