Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)
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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR
SUR LES MINES DE LA TAUPE.
Le manomètre à air libre ne contenait sur son échelle graduée que les chiffres i 3/4, 2, 2 1/4 et
dière, la véritable cause de l'explosion m'a immé-
était marqué d'une manière plus visible, et c'est toujours vers ce point que le machiniste avait ordre de maintenir la vapeur, et, je le répète, tout
fragments :
2 1/2; ce dernier situé à la partie supérieure
porte à croire qu'il n'a pas chauffé trop forte-
Mais en examinant les fragments de la chaudiatement frappé : en plusieurs points la tôle n'avait à peine qu'un millimètre d'épaisseur. Je joins ici la série d'épaisseurs que j'ai prise sur les
ment. La machine, ainsi que nous l'avons dit, avait
FRAGMENTS
eté réparée tout récemment, et chaque pièce
fonctionnait convenablement. Le machiniste assure que le flotteur indiquait dans la chaudière une quantité d'eau suffisante, et que, au moment de l'explosion, la pompe alimentaire marchait; j'ai pu le vérifier moi-même, puisque j'étais présent lorsqu'on a déblayé la machine, et que le premier j'ai pu voir que le robinet de communication avec la chaudière était ouvert, et que la pompe était en bon état. L'explosion n'a donc pas pour cause le manque d'eau dans la chaudière. Cet appareil ne fonctionnait que depuis deux jours; on l'avait nettoyé et on avait mis une pièce à l'une des feuilles de tôle, une de celles que
l'on peut voir dans le fragment fig.
Fig. 5.
Fig. 6.
ÉPAISSEUR. ÉPAISSEUR.
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Fig. 7., ÉPAISSEUR.
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Fig. 8.
Fig. 9.
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Fig. 10. ÉPAISSEUR.
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il ne pouvait donc contenir une grande quantité de sédiments nuisibles; de plus, les soupapes de sûreté et surtout celle à levier étaient en bon état et devaient fonctionner très-bien. Ainsi donc je pense que l'explosion de la chaudière de la Taupe n'est pas due à l'imprudence du machiniste reconnu pour un homme soigneux et intelligent et qui n'avait aucun. intérêt à forcer la vapeur, puisque le travail de la machine était trèspeu important.
En considéra`nt le tableau ci-dessus, on voit que
les deux fragments fig. 8 et 9 qui composent le premier anneau cylindrique de la chaudière, sont
ceux qui renferment le plus grand nombre de
parties minces ; il est probable que la première rupture a eu lieu dans cette partie, et en rappro-