Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)
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EXPLOSION D'UNE CIIAUDIÈRE A VAPEUR
chant les parties les plus faibles de ces fragments, on est induit à penser que les lignes de rupture f, g, c, cl, m, ii dans fig. 8 et a, b, g, f, c, d dans fig. 9 ont cédé les premières. Les fragments ,/'. 9 etfig. to ont été projetés ensemble aux points F et G, et les autres fragments suivant d'autres directions en B, C et D. En replaçant par la pensée les fragments dans leur position primitive, ce qui est facile, car l'ouverture S (fig. 8) de la soupape de sûreté se trou-. vait en dessus, on voit que le tronçon fig. 9 était immédiatement surie feu, et que les lignes de première rupture à peu près parallèles à l'axe de la
chaudière se trouvaient dans la partie occupée par les carneaux, partie indiquée sur le fragment fig. to et Les témoins, enveloppés par les débris et émus
par l'accident , n'ont pu dire si l'explosion avait produit une ou plusieurs secousses , mais il est probable qu e le gros fragmen t (fig. i o etii) a d'abord
été soulevé de son chantier de O,25 à orn,3o, puis a
été poussé obliquement sur le mur nord et fa abattu : on peut voir en o flp.'4 les traces de son passage et du frottement qu'il a exercé contre le reste du mur laissé debout. Dans sa trajectoire du point de départ au point , le tronçon J. io a-éprônvé rirehahrement des
mouvementsde rotation divers,ear il est tombé dans une position perpendiculaire la première direction, il a labouré la terre Sur un espace de 4 à 5 mètres, a coupé et arraché de jeunes arbres qui se trouvaient en ce point, et est retombé en F dans une position parallèle à cetle du point de départ; là, il s'est affaissé sur sa partie postérieure, de nia4.,
SUR LES MINES DE LA TAUPE.
nière à représenter la section
197 dessinée fig. 2.
Il résulte donc de tout ce qui précède : 1° Que les chaudières n'étaient pas munies du flotteur d'alarme prescrit par l'art. 3o de l'ordonnance royale du 22 mai 1843.
20 Que les mêmes chaudières, construites en Belgique, ne portaient aucun timbre et n'avaient pas subi l'épreuve exigée par l'art. 3 de la même ordonnance. 30 Que les exploitants étaient depuis longtemps et même avant leur entrée en possession prévenus du mauvais état des chaudières, et qu'ils auraient dû mettre plus d'activité à les remplacer. 40 Que les appareils compris dans la première des catégories définies par l'ordonnance étaient en règle en ce qui concerne le remplacement et les exigences des articles 34 , 35 , 36 et 37. 5° Que très-probablement la machine fonctionnait convenablement; que le machiniste était bien à son affaire; que les soupapes n'étaient pas surchargées et que l'alimentation n'était pas en retard. 60 Enfin que l'explosion de la chaudière de la Taupe a eu probablement pour cause une large fissure survenue sur les parties des parois situées dans les carneaux et au-dessus du feu, fissure déterminée elle-même par une trop faible épaisseur de la tôle rongée par les eaux acides employées pour l'alimentation. La deuxième chaudière qui dans le moment de
l'explosion ne fonctionnait pas, se trouvant à très-peu près clans les mêmes conditions que la