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Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)

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EXAMEN

Si on observe que la formule de la malachite est C. du , on pourrait considérer aussi ce minéral comme une malachite calcaréo-zincifère, dans laquelle l'oxyde de zinc et la chaux auraient été substitués à une certaine proportion d'oxyde de cuivre ; il se rapprocherait même de la malachite par sa pesanteur spécifique, par sa structure fibreuse et radiée, ainsi que par son mode de gisement; car il se trouve comme elle dans l'intérieur de (L'uses, où il a dû être formé postérieurement par des infiltrations ammoniacales contenant en dissolution divers produits de décomposition des minerais de zinc et de cuivre avec de la chaux. Cependant il faut observer que la formule de ce minéral paraîtrait en contradiction avec quelques résultats de la chimie; il semblerait en effet que l'oxyde cuivrique ne se substituerait pas seulement à l'oxyde zincique et à la chaux, comme se substi-

tuent entre elles les diverses bases à r atome et

non isomorphes la magnésie, la potasse et la soude lorsqu'elles entrent dans la composition d'un feldspath par exemple ; c'est-à- dire en proportions telles que la formule du feldspath reste la même; car d'après les formules que nous avons proposées ci-dessus, l'oxyde cuivrique pourrait remplacer l'oxyde zincique et la chaux atome à atome et

donner pour le minéral la formule de la malachite : ce serait contraire aux idées si remarquables que M. Scheerer vient de publier dans les Annales de Poggendorff, sur un genre particulier d'isomorphisme auquel il a donné le nom d'isomorphisme polymère (Pogg. 1846, p. 319.) D'après ces idées, en effet, l'eau doit être considérée coi-urne jouant le rôle de base dans la plus grande partie des miné-

DE QUELQUES MINÉRAUX.

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maux; de plus, dans des composés isomorphes

et. d'oxyde zincique ou de chaux peut être remplacé par 3 ut. d'eau, et at. d'oxyde cuivrique par 2 ut. d'eau. En admettant ce principe, qui paraît résulter

de l'étude et de l'analyse d'un grand nombre de substances minérales , on aurait, en désignant comme M. Scheerer par (R) l'ensemble des bases à i at. et de l'eau. (R)

32,02 Zn, 8,62 Ca, 29,46 Cu, 8,45H.

Il faut substituer à l'oxyde cuivrique et à l'eau leurs équivalents en oxyde zincique et en chaux donnant lieu à des composés isomorphes, d'où 6,31 + 2,42 résulte : oxygène correspondant 15,19. Mais l'oxygène de l'a+ 3,96 + 2 ,5o 15,60 : par conséquent les cide carbonique quantités d'oxygène des bases et de l'acide étant il paraîtrait préférable de considérer le minéral égales' comme Un carbonate bibasique représenté par la formule très-simple

(R)'. Cette dernière formule nous semble devoir être préférée, mais quelle que soit celle qu'on adopte, la

composition du minéral est intéressante, parce qu'elle fait connaître de nouveaux termes dans la

série des hydrocarbonates de cuivre, de zinc et de chaux.

Pour le cuivre on connaissait bien déjà un hydrocarbonate bibasique qui est la malachite ; on

voit de plus que l'oxyde de cuivre peut entrer

avec d'autres bases dans des composés de la formule C (R)'.