Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)
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MINES ET FONDERIES
264 Systéme d'exploitation.
J'ai dit que l'uniformité de manière d'être des amas métallifères du midi de l'Espagne a donné lieu à l'uniformité la plus complète dans le système de travail. Il suffira donc de faire connaître d'une manière générale les dispositions- usitées.
Le système d'exploitation proprement dit n'a de particulier que son complet assujettissement aux variations de puissance et d'allure des amas. -On ne dépense pas un coup de poudre pour rectifier les excavations, si c'est de la roche stérile dont cette rectification exige l'abatage. Du reste, on travaille comme partout. Une fois le gîte atteint par un puits vertical, q n'on approfondit jusqu'à la rencontre de la couche métallifère on pousse à droite et à gauche une galerie de direction sur la matière exploitable. On n'attend pas toujours, pour arrêter cette galerie , que l'on y ait vu disparaître les caractères essentiels du gîte, savoir, la chaux carbonatée, lamellaire blanche, pour la galène gisant dans le calcaire noir; et la roche blendo-pyriteuse pour les mines de la Sierra de Carthagène et d'Almazarron. Ensuite , sur les parties les moins chargées de gangue (qui d'ordinaire sont en même temps les plus puissantes), on ouvre , à la couronne de la galerie, des entailles ou ouvrages en montant, et, au sol, des foncées ou ouvrages en descendant, les uns et les autres suivant la pente des amas-. -
La position de ces ouvrages et la distance qui les sépare, ne sont jamais fixées à priori et d'une manière invariable. Pour prendre une détermination à cet égard, on se règle, avant tout, sur la manière d'être du ruinerai, le nombre d'ouvriers dont ()h dispose et les besoins des fonderies, qui
DU MIDI DE L'ESPAGNE.
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sont généralement indépendantes des mines, et dont les demandes règlent le cours du marché. Les entailles et les foncées s'arrêtent; comme les galeries, là où finit le minerai. On abat, par gradins renversés, les massifs découpés par les ouvrages en montant, et par gradins droits, les massif découpés par les ouvrages en descendant. L'étendue du gîte, suivant sa pente , peut être
aussi le système d'exploitation lui-même, permettent si rarement d'établir plusieurs étages de
galeries d'exploitation, que, dans ce nombre infini de mines , qui donnent à certaines parties de la Sierra de Gador ( selon l'expression de M. Paillette) l'aspect d'un champ ravagé par les taupes, on ne cite qu'un très-petit nombre d'exploitations à deux étages; cee étages sont séparés partie distance verticale d'une soixantaine de mètres, et desservis chacun par un treuil à bras. On chercherait vainement une régularité géométrique dans l'exécution du système d'exploitation que je viens d'indiquer ; mais il serait injuste de voir là un motif d'accuser les mineurs espagnols de désordre.
Les gradins de mine ne sont pas essentielle- Observation sur des ruent formés de pans perpendiculaires deux àigar
deux, et la méthode par gradins ne réside ni dans le nombre des gradins, ni dans le rapport qui peut
ension de chacun d'eux. Ces cirexister entre les dimension
constances dépendent de la consistance et de la structure du gîte, de son étendue, de sa forme et du nombre d'ouvriers qu'on veut réunir en un point donné.
L'observation n'est pas inutile, car j'ai vu de
jeunes ingénieurs ne pas reconnaître les gradins,