Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)

270

MINES wr FONDERIES -

DU MIDI DE L'ESPAGNE.

Les exploitations de la Sierra de Carthagène et celtes d'Almazarron sont dans des conditions un peu différentes : la puissance ou la pente des gîtes est généralement plus grande que celle des amas compris dans le calcaire, de sorte que le mineur travaille habituellement dans une position moins gênée.

plus fortement empreinte dans les excavations de la Sierra de Carthagène et d'Almazarron , que, dans les mines de cette région, ce n'est pas même l'amas métallifère qu'on se propose d'enlever ex-

C'est une raison pour ne pas abattre autre chose que le minerai, bien que celui-ci ne soit pas moins tenace que la roche encaissante, et qu'il

ne s'en sépare pas aussi nettement que dans les gîtes calcaires. Mais la solidité du toit étant suffisante, il ne pourrait y avoir lieu d'entamer la roche que pour faciliter la circulation. On n'a pas.encore eu à se préoccuper de ce soin ; les exploitations de ces localités ne sont ni assez profondes, ni assez

productives pour qu'on puisse tirer profit des moyens de transport qui réclament une circulation facile, même dans un pays où le spart ne jouerait pas le rôle qu'il joue dans les mines espagnoles.

Ce rôle qui a été indiqué , niais que nous aurons à faire connaître d'une manière plus précise, doit être pris en grande considération par qui veut

se prononcer sur le système d'exploitation du midi de l'Espagne. Les exploitations de galène blendo-pyriteuse , exclusivement assujetties à la poursuite du minerai, comme les exploitations de galène pauvre, ne sont pas moins irrégulières qu'elles, pas moins sujettes à des étranglements, à des renflements, à des ressauts, au défaut de suite , etc. Cette manière d'être, qui paraît commune aux différents amas de toute la contrée, est d'autant

clusivement, mais seulement les. parties de cet amas où la galène se montre suffisamment con-

centrée pour pouvoir être fondue sans préparation mécanique. .L'usage du bois est si restreint dans les exploi-

Rareté du bols.

tations des amas métallifères du midi de l'Espagne , que l'on trouve rarement d'autres bois, dans la plupart d'entre elles, que les manches des marteaux et des pics, encore ces manches sont-ils réduits à la longueur capable de remplir la main. Les échelles sont à peu près inconnues ; l'usage des treuils à l'intérieur n est possible que pour les mines

d'une certaine étendue en profondeur. On en voit peu ; les étancormages réguliers sont, je crois, sans exemple , et les parties stériles qu'on n'abat pas, forment des saillies qui, jointes au médiocre pendage des gîtes , permettent au mineur de suivre le

front des gradins renversés ou des entailles, sans le secours de ponts volants. Les outils ont été décrits par M. Paillette (1). Ces outils n'ont guère de particulier que l'exiguïté des manches en bois. Les dimensions données par M. Paillette sont à peu près celles que j'ai observées. J'ai lieu de croire toutefois que son pic n'est pas celui dont l'usage est le plus répandu. Dans toutes les mines que j'ai visitées, le pic était de forme massive, à tête épaisse, à 'manche court ; il pesait de 7 à 8 livres espagnoles, soit environ 3 kilogr. 1/2. Un outil pareil ne saurait être em-

se tenir éloignés, pendant un certain temps, des lieux où ils sont nés.

271

(1) Annales des mines, 3' série, t. XIX.

Outils.