Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)
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MINES ET FONDERIES
ne peut pas, à coup sûr, se flatter d'obtenir dans la Sierra Almagrera. On voit donc que le système de soutènement usité, qui assure à toujours l'entière exploitation des parties inférieures du filon, parait être de tout point avantageux. Ce système, du reste, n'est pas pratiqué partout avec le même soin. Ainsi la description ci-dessus s'applique au Carmen , tandis qu'a l'Observacion (mine qui communique avec la précédente, mais dont le maitre mineur est Allemand) , on a cru
pouvoir faire l'économie des arceaux. Les massifs
de remblais maçonnés ont été directement assis sur le mur. Les nombreux éboulements qu'on rencontre dans cette mine, prouvent l'infériorité de cette disposition relativement à l'autre, et l'on ne peut
se défendre de la condamner comme foncièrement vicieuse, quand on pense au peu de stabilité qu'un pareil système comporte, sur une pente de plus de 60°. Il est d'autant plus mal, ce semble, d'avoir tenté cet essai compromettant, que l'arceau qui assure la stabilité des remblais, n'entre, après tout, que pour i/io au plus dans la dépense totale du soutènement, et pour moins de fi oo dans la totalité des frais de production. Frais crabatage
L'abatage du minerai se fait Presque entièrement à la poudre, comme dans la Sierra de Gador ; mais ici les raisons de ce mode de travail exclusif sont moins évidentes. Dans un filon puissant composé de zones inégalement consistantes, il. semblerait que. le pic devrait avantageusement Venir: en aide à la poudre, soit pour préparer le dégagement, soit pour parachever l'effet de l'ex-
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Du MIDI 'DE L'ESPAGNE.
plosion. Mais cet outil n'est pas usité. Le dernier rôle que je viens. d'indiquer, paraît être rempli par une masse de -2 à 8 centimètres d'équarrissage et de 9 centimètres de longueur, adaptée un manche de 64 centimètres. Cet outil , qui m'a paru énorme , doit être d'une manoeuvre trop malaisée pour être d'un grand secours. Probablement même il ne peut servir que dans le travail
en foncées, qui dans le système d'exploitation usité, représente, il est vrai, près de la moitié de l'abatage total. Un picador fait, dans sa journée, de 2 à 6 coups
de mines. Comme on travaille nuit et jour la durée du travail effectif ne doit pas dépasser 10 heures. Les picadores sont payés à raison de 4 à 6 réaux,
suivant la saison. Les compagnies les nourrissent
et leur fournissent tout ce qui est nécessaire au travail.
Je puis donner les consommations d'huile, de poudre et d'outils, d'après un état de dépense du Carmen que j'ai eu entre les mains. Il en résulte que, pour 8o journées de picadores, on compte sur une dépense r.
fr.
Eu huile, de 100 réaux, c'est par poste 1,250 = 0,3375 1,875 =0,5062 id. Poudre. . . 150 1,750 =0,4725 id. Outils, etc. 140 1,3162
Le chiffre de la consommation journalière en huile parait énorme. En se repor.tant aux données précédemment fournies à propos de la Sierra de Gador, on trouve que, si ce chiffre est exact, il
est triple de ce qu'il pourrait être avec des pré-