Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)
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MINES ET FONDERIES
de l'exploitation, adopter un système plus avantageux que celui qui a prévalu, sans reculer d'une année au moins, la réalisation de la valeur des produits. De sorte qu'en portant intérêt une année plus tôt, le minerai paye non-seulement cet excès de dépense, mais encore le surcroît de frais dont ce mode d'abatage grève l'exploitation, en interdisant l'emploi des moyens de transport perfectionnés que la manière d'être du gîte permettrait avec avantage.
Pour se convaincre que le mode d'abatage usité rend le minerai disponible une année plus tôt, il suffit de remarquer que les deux modes en présence , étant l'abatage de haut en bas et rabatage de bas en haut, ce dernier mode ne peut permettre la prise de possession du minerai qu'après l'achèvement des travaux nécessaires pour passer d'une première galerie de niveau à la galerie de niveau inférieure. Ce passage ne peut avoir lieu qu'à l'aide de foncées approfondies sur le mi-
nerai, ou à l'aide de puits verticaux et de galeries
communiquant des puits au filon. Il ne .suffit même pas, pour pouvoir entrer en jouissance, d'avoir achevé ces travaux préparatoires , il faut encore , dans l'un comme dans l'autre système, que la galerie de niveau inférieure elle-même soit ouverte en grande partie. La communication par puits et galeries ne permettrait d'ailleurs rabatage par ouvrages de bas en haut, avec dégagement sur deux faces, qu'après l'établissement préalable d'une entaille ouverte sur le filon d'un niveau à l'autre. La question se réduit donc à apprécier le temps nécessaire à l'établissement de ces différents travaux préparatoires.
DU MIDI DE L'ESPAGNE.
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Or, pour ce qui est des foncées, nous avons une mesure directe du temps nécessaire. On a vu qu'il y avait actuellement six étages d'exploitation.
D'autre part , on sait que l'exploitation date de 1839, c'est donc un étage ou, ce qui revient au même, une foncée de 33 vares par an. La connaissance du temps nécessaire à Faimtage de i mètre cube de ruinerai fournit, en outre, un moyen suffisant de vérification , qui donne à cette estimation toute la précision nécessaire.
On a vu, en effet, que rabdtage de I mètre cube exige io postes de picadores, et cela, en considérant ensemble l'abatage des foncées qui est le plus malaisé et rabatage des piliers compris entre les foncées, qui est le plus favorable. Comme le travail souterrain est continu dans la Sierra Almagrera , il résulte de ce qui précède qu'il faut plus
de io jours pour avancer de i mètre une foncée de 2 mètres de hauteur sur I mètre de largeur. dans une foncée de 3 vaOn aurait beau res, trois hommes à la fois, par 2 mètres de puismettre' sance de filon, que l'on parviendrait tout Ou plus à gagner pour l'avancement 7, du temps qui serait nécesssaire à deux hommes.
On conclut de là que, pour avancer la foncée de la hauteur d'un niveau, c'est-à-dire de 28 mètres, suivant la pente, il faut de 23,8 à 280 jours. On trouve, plus exactement, de 285 à 336, c'està-dire une année bien complète, si l'on remarque que le terme. de Io postes par mètre cube n'est qu'une moyenne entre le temps nécessaire à l'a-
Litage par foncées et le temps qui suffit à l'abatage de bas en haut. On doit donc avoir, diaprès les rapports établis ci-dessus, 12 postes pour le premier mode, qui est celui que nous avons à