Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)

332 MINES ET FONDERIES briel, cette différence est trop grande, pour qu'une

simple variation de densité puisse l'expliquer. je suis porté à croire que si les renseignements qu'on m'a donnés sont exacts, l'abatage facile de SanGabriel provient de la disposition accidentelle des ateliers souterrains. L'aérage est difficile dans les parties les plus profondes de cette mine et pendant les chaleurs de l'été on avait supprimé le travail des foncées pour occuper tous les picadores à l'enlèvement des piliers intermédiaires, ouvrage extrêmement fa-. vorable à la rapidité de l'exploitation. C'est pourquoi il peut convenir de réduire .notablement production des mines du second groupe, qui a été calculée d'après celle de San-Gabriel.

Transports souterrains. Je ne puis pas dire que le roulage souterrain soit inusité dans le midi de l'Espagne, puisque M. Paillette.parle de a rouleurs qui laissent leurs lampes » à poste fixe enchâssées dans les parois de la ga-

» lerie (i) », mais je n'ai eu connaissance que de dénx moyens de transport : le transport à dos et le transport de la main à la main. On comprend d'ailleurs, après ce qui a été dit, tant de la manière d'être des gîtes que des sys-

tèmes d'exploitation usités, que si ces deux moyens de transport ne sont pas exclusivement en usage, il doit y avoir bien peu d'exceptions. En effet, ou

bien les gîtes sont irréguliers et, dans ce cas, les travaux conservent scrupuleusement toutes les irrégularités des- gîtes, ou bien. ceux-ci 'sont réguliers et l'abatage est conduit de manière à enlever (I) Annales des mines, 3' série, I. XIX , p. 230.

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DU MIDI DE L'ESPAGNE.

à la fois le sol des galeries sur la moitié de leur longueur par foncées alternantes. Dans l'un comme dans l'autre cas, il serait malaisé de faire usage de la brouette ou du chariot. La transmission de la main à la main, combinée avec le portage à dos, est-au contraire possible

partout. Le portage à dos, plus économique que l'autre moyen, a, de plus, le grandavantage d'exiger moins d'ouvriers pour un même parcours, mais il n'est pas praticable dans toutes les mines. On ne le retrouve que dans les exploitations les moins irrégulières, celles qui offren t des puissances

de gîte et des pentes convenables à la circulation des hommes.

C'est à la mine de la Baja , dans la Sierra de Transport de Gador, que j'ai rencontré l'exemple le plus notable "I'l" a la

du transport de la main à la main :3o enfants de ri à 15 ans formaient une chaîne de 6o vares de longueur, communiquant en ligne droite du lieu d'abatage au pied du puits d'extraction. Le minerai était chargé par l'un des enfants (muchaeos) dans une sorte de cabas en sparterie (eapace) qui

passait de nain en main jusqu'à l'accrocheur chargé d'attacher la capace pleine au dble du

treuil d'extraction. Je ne puis pas dire si c'est bien la charge passée de main en main qui est-amenée au jour telle quelle, ou si (ce qui paraît plus vraisemblable ) c'est la réunion de plusieurs de ces charges dans une seule capace, mais je trouve dans mes notes, que le contenu des capaces extraites, pèse de 4 à 6 arrobes(savoir :4 arrobes pour pierre,

6 pour terre, 5 ou 6 pour minerai), soit de 4o à 69 kil, ou moyennement de 57 kil. par capace extraite. Les 3o enfants, travaillant 4 heures de suite, rendent au bas du puits i 6o capaces, ou, Tome X, 1846.

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