Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)
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linNus ET FONDERIES
DU MIDI DE L'ESPAGNE.
plus exactement, la matière nécessaire pour les remplir. Ils se reposent ensuite pendant 4 heures, après qpoi ils reprennent leur travail pour faire
kilogrammètres, la hauteur étant mesurée verti-
un nouveau poste de 4 heures, ce qui fait b heures de travail effectif, pour 12 heures de présence à. l'atelier. Ces enfants ne travaillent pas pendant la nuit.
Ils sont payés sur le pied de 4 réaux 1/4, savoir 2 réaux et la nourriture. On trouve, d'après ces donnes, que pour une, dépense de 0'05 , on obtient un effet utile de 25.000 à 37.5oo kilogrammes transportés 'a t mè-
.
tre, soit moyermement 31.25o kilogrammes transportés à J mètre. Bien qu'il soit difficile de garantir l'exactitude de ces chiffres que je dai pas pu contrôler par des indications prises ailleurs, j'ai quelque raison de les croire admissibles. Je vais déduire les raisons de cette opinion , ce qui me permettra d'établir en même temps des données relatives au transport à dos. Plusieurs fois j'ai eu occasion d'observer le travail de manoeuvres élevant verticalement des fardeaux se les passant de la main à la main. Il s'agissait de tasser du bois, en plein air, sur une hauteur de 12 à 13 mètres : les ouvriers (des jeunes hommes de 20 à 25 ans) se tenaient, à la suite l'un de l'autre, sur une échelle inclinée de 800 environ;
les, pieds de l'un portant à la hauteur des épaules de- l'autre de manière à occuper chacun une hauteur verticale moyenne de im,3o. On élevait le ou 4 bûches à la fois, en se les passant de mains en mains.
L'effet utile d'un homme travaillant de cette manière et gagnant t fi... par jour est de i6.000
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calement. Il est à remarquer que l'ouvrier est obligé de se baisser pour prendre à ses pieds la charge qu'il dOit,
élever à la hauteur de sa tête, de sorte qu'il a à élever en même temps le poids d'une bonne partie
de son corps, et cela à l'aide d'un mouvement d'une amplitude beaucoup plus grande que celle qu'exige le transport à clos, sur une rampe ou sur un escalier.
Si l'on admet que l'excès d'amplitude de mouvement compense la diminution de fatigue due à ce que le poids des jambes n'est pas à la charge du manoeuvre travaillant, comme je viens de le dire, on peut conclure de là que l'effet utile du transport de la main à la main est à l'effet utile du transport à dos comme 16 est à 56 ou : : 236: 1.000.
On sait, en effet, que l'effet utile d'un homme élevant des fardeaux en les portant sur son dos au haut d'une rampe ou d'un escalier, est de 56.000 kilogrammètres (1). Mais , d'une part, le transport que nous consi-
dérons est un transport à peu près horizontal, ce qui donne lieu , comme on sait, à un effet utile tout différent ; d'autre part, ce transport est fait par des enfants. Or, pour ce qui est de ce dernier point, il résulte des renseignements que je dois à l'obligeance du directeurdes mines de lignite du Rocher bleu ( Bouches-du-Rhône ), que les poids dont il convient de charger les manuvre de différents âges, pour leur conserver la même vitesse, sont comme suit (I) Navier, cité par Ponc,elet et Morin.