Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)
Page : Image 168
Révision de 24 nov. 2014 06:13:20, edited by Anonymes
336
MINES ET FONDERIES
De 10 à 15 ans, 25 kilog. de lignite. 15 à 18 40 id. 18 à 20 63 id. Ces charges sont transportées, à raison de dix-
huit voyages par jour, sur un chemin de 25o mètres, dont Io° mètres de niveau et 15o mètres inclinés de 4o0 (I). Il est bon de noter que dans les mines de lignites des Bouches-du-Rhône on fait usage de corbeilles en sparterie d'une capacité de 3o litres environ , comme dans le midi de l'Espagne. On voit que , dans ces conditions, les ouvriers de différents âges parcourant uniformément par jour 4.5oo mètres sous charge, l'effet utile des
hommes est de 283.5oo kilogr. transportés à mètre , la distance étant mesurée sur le chemin lui-même , abstraction faite des pentes , tandis
que l'effet utile des enfants de io à 15 ans n'est que de 112.500 kilogr. transportés à i mètre, c'est-à-dire moindre dans le rapport de 4o : 100. Muni de ces données, nous n'avons plus qu'a chercher la quantité de travail qu'on pourrait attendre de porteurs à dos parcourant des chemins analogues à ceux sur lesquels se fait le transport de la main à la main, si ces chemins étaient assez larges et élevés pour permettre le transport a dos.
Or, il semble résulter d'un tableau donné par M. Gervoy (2) pour huit exemples empruntés aux mines de Saint-Étienne, que , pour des chemins à pentes variables de o à 45° et pour des parcours variables de 45 à 150 mètres, le parcours total sous
charge, par voies de qualités fort difféientes
,
Cette quantité de travail' est produite en 5 heures1/2 d'occupation effective.
Annales des mines, 3' série, t. X, p. 408.
337 ne varie que de 3.960 à 4.86o mètres, ce qui donne une moyenne de 4.4i o bien rapprochée du chiffre indiqué pi-dessus pour les mines de lignite des Bouches-du-Rhône. DU MIDI DE L'ESPAGNE.
La charge varie de 4o à 75 kilogr., et l'effet
utile est moyennement de 23 1.000 kilogr. transportés à 1 mètre mesuré sur le chemin parcouru. J'ai laissé de côté, dans le tableau de M. Ger-
voy, la dernière indication relative à Roche-laMolière, parce qu'elle comprend des pentes montantes et descendantes , qu'elle diffère considérablement des autres exemples dont les conditions sont pourtant fort variées, et enfin parce qu'une indication rela:ive à la même mine et aux mêmes conditions, que. je trouve dans l'excellent Traité de l'exploitation des. mines, de M. Combes, ne donne que 4.86o Mètres parcourus sous charge, au lieu de 6.075, et 252.000 kilogrammes transportés à t mètre au lieu de 3o4.000, c'est-à-dire, comme l'on voit, des résultats aussi semblables aux précédents que de pareils résultats peuvent être semblables.
-
-
Je me crois donc fondé , d'après ces nombreux exemples concordants , à admettre le chiffre rond de 250.000 kilogrammes transportés à i mètre, comme applicable à des chemins analogues à ceux dont nous nous occupons, en.supposant d'ailleurs le passage Suffisamment exhaussé. Navier donne pour le transport horizontal à dos, un chiffre près de trois fois aussi élevé ; les exemples rapportés ci-dessus permettent dé croire qu'il s'applique à des conditions de travail bien différentes de celles qui nous intéressent. Quoi qu'il en soit, si le chiffre de 250.000 kilogr. convient à des hommes portant à dos dans des ga-