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MINES ET FONDERIES

et, peut-être, permet-elle un développement de force musculaire plus grand que ne le ferait un

travail plus uniformément soutenu. Arrivée au jour, la charge est tirée terre par un ouvrier spécialement affecté à ce service : il détache la capace, la vide à proximité, ou la charge sur son dos, en la saisissant par le noeud ou l'anse, pourla transporter au tas et il la rejette vide dans le puits, pendant qu'une nouvelle capace pleine remonte. De cette manière, la caprice vide ne fait pas équilibre à lncapace pleine. Il faut croire que le faible avantage qui pourrait résulter de cet équilibre ne serait pas suffisant pour compenser la

perte de temps et les chances d'accrochement

qu'entraînerait une disposition différente. La perte de temps doit être l'inconvénient principal qu'on a cherché à éviter, car avec des vases sans rigidité et d'une légèreté aussi grande que ceux dont on fait usage, raccrochement ne saurait causer grand dommage. 11 est à remarquer aussi que trois tours de câble, sans charge à l'extrémité descendante, suffisent pour permettre la montée du câble chargé de tout son poids et de celui de la capuce pleine, sans donner lieu à glissement. Dans la Sierra Alrnagrera , à un puits de im,o5

de diamètre, en 4o minutes, j'ai vu extraire, de 6o mètres environ de profondeur, par quatre

hommes de taille médiocre, deux esportones contenant-chacun 6 arrobes (69 kilogr.) de minerai. L'arbre du treuil , représenté fig. 3 et 4 , avait om,6o de diamètre au fond de la gorge ; le câble, en sparterie, avait orn,o3 de diamètre. On m'a assuré que le travail effectif de ces tor-

neros durait 12 heures, pendant lesquelles ils

montaient au jour 240 esportones.

DIT' MIDI DE L'ESPAGNE.

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D'après ce qui précède, on voit que ces 12 heures de travail effectif ne représentent que

8 heures de travail aussi énergique que celui dont

j'ai été témoin. Encore, de ces 8 heures, faut-il

en retrancher i 1/2, nécessaire au décrochent' pour enlever la charge. L'effet utile journalier, .indépendant de la durée du travail , surpasserait, dans tous les cas 246.000 kilogr. par homme, chilfie incroyable-

ment éleVé, dont il importerait de pouvoir vérifier l'exactittide La vérification est loin de ressortir, d'une ma-

nière qui ne laisse rien à désirer, des données que j'ai pu recueillir ailleurs; maison ne verra pas sans intérêt la reproduction d'un chiffre identique dans un exemple emprunté à la Sierra de Gador et relatif à des conditions de travail fort différentes. Cet exemple, que j'ai lieu de croire digne de foi, ne donne, il est vrai, le chiffre de 246.330 kilogrammètres que comme un maximum correspondant à l'extraction du minerai , tandis que le minimum, qui se rapporte à l'extraction des par-

ties purement pierreuses, n'est que de 164227 kilogrammètres. tien ne dit d'ailleurs que l'extraction de l'une :ou de l'autre. matière ait lieu d'une manière exclusive, pendant toute une journée, et aux conditions que je rapporte; mais d'antre part, l'exemple de la Sierra de Gador s'applique à une profondeur trois fois moindre que celle qui a fourni le chiffré relatif à la Sierra Almagrera ,,:ce qui fait peut-être une certaine différence en faveur de la Sierra de Gador, en

raison,-d'une moindre continuité de travail. Je ne parle pas de l'excès du poids du câble à élever à l'origine du mouvement , car la fatigue Tome X, 1846. 23