Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)

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Machines

à molettes.

Doux eithles

alternants.

MINES ET FONDERIES

d'un genre et se trouver définitivement plus onéreux que l'élargissement du puits et l'usage de treuils cylindriques allongés avec câble courant sur l'arbre, et 2o à 3o tours enroulés autour, pour écarter convenablement les deux vases en mouvement. Dans les quatre cantons de mines que j'ai visitées, le treuil espagnol est tellement en faveur, que je ne crois pas pouvoir porter à plus de quatre le nombre des manéges qui y sont établis pour l'extraction : un à Almazarron et trois clans la Sierra Almagrera ; les uns et les autres pour des profondeurs de puits- qui sont desservies par des treuils dans des exploitations voisines. Ces Manéges sont mus par des mules de moyenne taille qui coûtent 3.000 réaux l'une (810 fr.) et nécessitent, pour leur entretien, une dépense journalière de 5 réaux (if,35) (2), sans compter l'homme qui les conduit, dont le salaire est d'une piécette par jour (1 Le puits commun à l'Observacion et au Carmen , dont il a été déjà question , est desservi par un manège à arbre vertical portant deux bras ho(1) Dans le midi de l'Espagne l'orge et la paille hachée composent la nourriture des bêtes de somme. Je n'ai vu donner de fourrage vert qu'aux bufs qui font mouvoir les norias employés aux irrigations : on les nourrit de tiges de maïs. Le foin paraît manquer même à Madrid; dans les écuries de la reine on ne voit pas de râteliers, mais seulement des auges. La paille hachée ne doit pas avoir grande valeur, car on ne fait rien pour l'économiser. Les épis sont coupés à 0-,30 ou Orn,40 de terre on brûle le reste sur pied. La séparation du grain s'obtient en même temps que la division de la paille par un procédé assez curieux : les

DU MIDI DE L'ESPAGNE.

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rizon taux de 7 mètres de longueur chacun, élevés de 2 mètres environ au-dessus du sol.

Un seul des bras est utilisé, bien qu'on fasse usage de deux mules. On les attelle de front à une même barre attachée à l'extrémité du lien qui soutient le bras. Cette disposition doit faciliter beau-

coup la conduite des deux bêtes, qui tirent rarement ensemble lorsqu'elles sont attelées à deux bras différents.

Les bras du manège que je décris sont soutenus par deux grands liens inclinés de 45° environ, qui s'assemblent par leur partie supérieure à l'arbre vertical, un peu au-dessous du tambour, tandis qtie l'extrémité opposée est boulonnée sur le bras

et se prolonge au-dessous, de rdanière à donner prise au point d'attache des mules, à hauteur convenable , tout en laissant sous les bras un libre passage pour changer le sens du mouvement. L'un des liens est disposé en escalier, à l'aide de petites traverses rapportées, qui forment gradins, et d'un garde-corps très-léger. Cette disposition permet de monter facilement du sol du manége au tambour. Celui-ci est cylindrique et divisé en gerbes étant étendues sur une aire très-vaste où l'on apporte la récolte de tout un canton, l'ouvrier les foule et les sillonne en tout sens., trainé par une mule sur un plateau de bois recourbé en avant et armé en dessous de lames d'acier ou même simplement de morceaux de silex.

L'homme est debout, la bride à la main, passant et repassant sur les gerbes que d'autres ouvriers retournent à mesure en les agitant sous le vent. Sur cet humble char, avec leurs jambes et leurs bras nuds, ces hommes au teint bistré, ont un maintien grave et fier qui rappelle certains bas-reliefs antiques, ou mieux encore les poses italiennes du regrettable Léopold Robert.