Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)

364 MINES ,ET FONDERIES dans le mode d'abatàge actuellement

DU MIDI DE L'ESPAGNE.

usité

mode convenable à l'origine , comme on l'a vu mais qui évidemment laissera d'autant plus à dé-

sirer pour l'économie, que le minerai s'appauvrira davantage, et qu'on aura eu plus de temps pour préparer un système d'exploitation plus satishiisau t.

Les entrepreneurs du percement souterrain auraientg,agné à l'ouverture du puits que je propose, d'abord de s'assurer plus tôt si la persistance du minerai dans la profondeur justifiait leur entre-

prise, ensuite de hâter beaucoup la réalisation des avantages qu'ils attendent de l'exécution de

leur projet. Cette dernière considération acquiert de l'importance , par suite de l'incertitude même où l'on est sur la durée des exploitations. L'incertitude à cet égard naît de l'appauvrissement progressif du minerai. Les exploitants ne se le dissi-

mulent pas; c'est à cela , peut-être, qu'il faut

attribuer leur indifférence. Les entrepreneurs du percement souterrain paraissent être au contraire pleins de foi dans la richesse indéfinie min filon aussi n'est-ce pas une simple galerie de roulage qu'ils ont entreprise , c'est un tunnel à grande section (20 pieds de large, dit-on). Ils ne se sont même pas contentés d'un seul de ces tunnels , ils en ouvrent simultanément deux indépendants l'un de 1"autre,.et tout cela, m'a-t-on assuré, pour permettre aux voitures d'aller charger le minerai au coeur même des mines. On dirait qu'il n'est pas question de faire usage de chemins de fer. Les deux compagnies se sont donné des noms qui témoignent de la vivacité de leurs espérances: l'une s'appelle P , l'autre la Richesse positive.

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11 est permis de croire que le succès eût été plus infaillible encore, parce qu'il eût été plus prompt et plus positif, parce qu'il eût exigé moins de dépenses, si l'on s'était borné à entreprendre un seul percement de z mètres de hauteur sur 2 mètres de largeur. Une galerie pareille n'aurait pas dû coûter, ce me semble, plus de la moitié de ce

que coûtera un tunnel de 20 pieds; pourvue de

deux voies d'un chemin de fer de mine, elle aurait amplement suffi aux besoins des exploitations productives de la Sierra Almagrera , et l'économie qui pouvait résulter de cette réduction de la sec-

tion transversale du percement, aurait pu être avantageusement employée à l'établissement d'un ou deux puits d'exploration et de contre-attaque dont les mines productives pouvaient d'ailleurs

faire les frais. On serait parvenu, sans doute, à amener les mines productives à prendre une partie de ces frais à leur

charge, car un travail de ce genre les intéressait de bien des manières. Ainsi , sans reparler de l'avantage d'être éclairé d'avance sur leur avenir, ce n'était pas une économie à dédaigner qiie la suppression d'une bonne partie des frais d'extraction , obtenue quelques années plus tôt : ces frais, qui ne laissent pas que d'être considérables à la profondeur que les travaux ont atteinte, seront évidemment réduits de beaucoup, du jour où le percement sera terminé. Il peut aussi arriver qu'exemptes d'eau jusqu'à ce jour, les mines producti es ne jonissent pas indéfiniment de cet avantage de là un autre intérêt (qui peut devenir considérable) à hâter la communication avec la galerie inférieure. Enfin, l'on a vu qu'une économie dela plus haute Tome X, 1846. 24